Les kits de détection du Ceeram font un tabac

Le Ceeram est en pleine crise de croissance. Créé en 2005 à Nantes, le Centre européen d'expertise et de recherche sur les agents microbiens doit faire face au succès mondial de son kit de diagnostic qui simplifie la vie des laboratoires d'analyses, mais également des industriels de l'agroalimentaire. Son grand avantage est de permettre de détecter et d'identifier en moins de trois heures des virus, bactéries et autres parasites à l'origine d'infections alimentaires ou nosocomiales, d'épidémies, de contaminations biologiques.À peine le kit lancé sur le marché français en 2009, la demande à l'international a explosé. Du coup, il a fallu doter dès 2010 la société de biotechnologies de huit salariés d'une structure export composée d'un commercial et d'un site Web dédiés, www.ceeramtools.com. Le chiffre d'affaires doit bondir de 50 % cette année à 480.000 euros dont 35 % à l'export, contre 320.000 en 2009 et 280.000 en 2008. Les kits pèseront pour 38 % des ventes (soit 180.000 euros), le reste provenant des prestations de services (expertises, formation, R&D), le Ceeram étant agréé organisme de recherche. La rentabilité a été quelque peu affectée par deux années de lourds investissements, mais le retour à l'équilibre est prévu d'ici à un an et un exercice bénéficiaire en 2012.500.000 euros en 2011« Les ventes devraient doubler l'année prochaine et atteindre 6 millions d'euros en 2015 », annonce Benoît Lebeau, dirigeant fondateur du Ceeram aux côtés de Fabienne Loisy. Pour accompagner ce développement soutenu, une levée de fonds de 500.000 euros sera nécessaire en 2011 auprès de partenaires financiers, après une augmentation des fonds propres de 310.000 euros en décembre via les actionnaires actuels (1). Un passage obligé pour compenser le manque de soutien public « réservé aux entreprises rentables », regrette Benoît Lebeau qui n'exclut pas de quitter la France pour s'implanter dans un pays où « l'accompagnement à l'international des entreprises innovantes est soutenu ».En consolidant leur structure, les dirigeants comptent aussi séduire en 2012 « un partenaire industriel » en mesure d'accompagner le développement du Ceeram soit par une prise de participation au capital, soit par un rachat. Mais pas question de se laisser croquer par un opportuniste qui ne partagerait pas « le projet d'entreprise » des dirigeants. « Nous ciblons les cinq ou sept leaders mondiaux du diagnostic disposant d'un réseau de distribution mondial », prévient Benoît Lebeau.Fabienne Proux, à Nantes (1) Le capital du Ceeram est réparti entre Benoît Lebeau et Fabienne Loisy (36 %), des investisseurs privés (21 %) et les associés fondateurs et salariés (43 %).
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