Âgée d'à peine 10 ans, Viveris Management pousse trois fers au feu : le capital-investissement, la gestion immobilière et les énergies renouvelables. « Avec à chaque fois la même philosophie, coller au terrain, identifier des niches innovantes, affirme son président Éric Schettini. Nous sommes des artisans et travaillons avec un esprit de start-up. »La société appartient à hauteur de 60 % à la Caisse d'Épargne et pour 40 % à son personnel. Activité historique de Viveris, le « small caps » reste le fer de lance de la société. Forte d'une équipe de 55 collaborateurs, Viveris gère un portefeuille de 500 millions d'euros via 36 « véhicules ». « Nous créons plusieurs petits fonds de PME par an, d'où leur taille réduite », précise Éric Schettini. Les interventions varient de 1 à 6 millions d'euros, dans un total de 130 entreprises. Viveris développe également le private equity en Tunisie, au Maroc, en Turquie et en Égypte.En 2007, Viveris a créé la société de gestion immobilière Viveris Reim. Cet OPCI (organisme de placements collectifs dédiés à l'immobilier) travaille essentiellement avec des investisseurs institutionnels étrangers. La société achète du neuf, mais propose également aux grands groupes d'externaliser leurs parcs immobiliers. Elle a ainsi acquis fin 2009 les actifs immobiliers du groupe Casino. Ce dernier, devenu locataire, possède une partie du fonds. Au total, Viveris Reim gère un encours de plus de 1,5 milliard d'euros. « Nous sommes le premier gestionnaire indépendant d'OPCI en France, souligne Éric Schettini. Nous sortons de deux années formidables. Il s'agit d'un marché neuf, colossal. » Dernière diversification en date, Viveris a signé en 2009 un important contrat avec EDF. « EDF Énergies Nouvelles investit 5 milliards d'euros sur cinq ans dans le photovoltaïque. Ils fabriqueront les centrales, mais n'en conserveront que les deux tiers. Nous exploiterons leur parc et nous rachèterons une partie des centrales cédées », annonce Éric Schettini. Pour financer ce programme, Viveris bouclera un premier fonds de 180 millions d'euros le 31 mars. Un second suivra.Gérard Tur, à Marseille

latribune.fr

13 Jan 2010, 23:46

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