les vies sur scène de

Faire scène : une activité essentielle pour Thomas Fersen. Un moment exceptionnel, « une fête ». D'autant que l'interprète de « la Chauve-souris » ou « Deux Pieds » livre une prestation unique à chacun de ses passages.Lors de sa tournée l'an dernier (pas moins de 50 dates), vêtu d'une robe et barbu sous son chapeau à fleurs, le ukulélé soprano à la main, sa silhouette se détachait sur un sol blanc. Pour les deux concerts des 26 et 27 janvier à la Cité de la musique à Paris, l'artiste et les musiciens apparaîtront en costumes plus sobres. Signe de la maturité ? « Non, envie du moment », avoue l'intéressé. Pourtant il prévient, « on a fourni un travail particulier sur les jeux de lumière. Ce sera du jamais-vu à Paris ».L'ambiance du spectacle promet d'être aussi plus enlevée grâce au retour de l'accordéon aux mains d'Alexandre Barcelona. Autour de lui, Pierre Sangra saisit la basse, la guitare et la mandoline. Et Lionel Gaget remplace Christophe Cravero au piano et à la batterie. Plus dynamique, plus folk aussi. Au sens où l'entend Tomas Fersen, « un agglomérat de références, à l'intérieur des chansons, et des chansons entre elles ».« C'est l'avantage d'avoir un répertoire. On peut aller puiser ici et là. » Un large choix s'offre à lui puisque, en 11 albums, il a donné naissance à une galerie hétéroclite de personnages : animaux, humains et objets. Sur la scène de la Cité de la musique à Paris, il va dévoiler l'identité du premier personnage récurrent de sa mythologie. Félix, « Un vieux » va venir se ranger aux côtés de « Hyacinthe », de « Monsieur » et reviendra dans les prochaines chansons. Chansons InéditesSans cesse en train d'écrire et de travailler (de préférence le matin et dans le train), Thomas Fersen jouera quatre chansons inédites à Paris et deux nouveaux textes. Pourquoi pas la suite d'histoires commencées plus tôt, sur scène ? « J'écris avant tout pour la scène, confie l'artiste. Le disque n'est plus le moteur. Sitôt sorti, il est disponible instantanément sur Internet. Il n'y a plus de surprise. À l'inverse, sur scène, les gens découvrent ce que personne n'a encore jamais vu. » Et c'est sans compter la part laissée à l'improvisation, et au rire. « On essaie de réagir à la soirée, à l'ambiance. J'aime faire des blagues, prendre le contre-pied de la situation. »À cela s'ajoute la dimension visuelle : la mise en scène, les costumes, qui selon lui créent un décalage, stimule l'esprit, « comme un code, un signal disant : ?On va aller se promener, on va faire des choses que l'on ne peut pas faire ailleurs. On va s'amuser !? »
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