Le patronat cède in extremis sur la taxation des contrats courts

Le patronat a finalement consenti, in extremis, au principe d’une taxation des contrats courts, dans le cadre des négociations sur la sécurisation de l’emploi avec les partenaires sociaux. Après avoir rejeté cette option hier sur fond de division interne, la délégation patronale a finalement présenté un nouveau texte aujourd’hui en intégrant ce principe. Pour les trois syndicats qui se disaient prêts à signer un accord (CFDT, CFTC, CFE-CGC), il s’agissait d’une condition sine qua non.Ce revirement de dernière minute était prévisible. Le patronat ne voulait pas que le dossier de cette réforme cruciale lui échappe et finisse entre les mains du gouvernement. Celui-ci avait en effet accordé un délai supplémentaire qui s’achevait aujourd’hui. Faute de quoi, le gouvernement s’engageait à légiférer lui-même sur une \"flexisécurité à la française\", jugée essentielle pour la compétitivité de la France.De leur côtés, la CGT et FO avaient déjà annoncé qu’ils ne signeraient pas cet accord qui consacre, selon eux, une précarisation du marché du travail.Le patronat parait diviséHier, la délégation patronale avait encore une fois montré ses divisions sur cette taxation des contrats courts qui vise à décourager le recours abusif aux contrats précaires. Le patronat avait semblé, un temps, montrer des signes d’ouverture sur ce sujet. Mais, l’Union Professionnelle Artisanale (UPA) s’y est opposé, provoquant un \"clash\" avec le Medef sur cette question.Dans un communiqué publié le 2 janvier dernier, l\'UPA avait dénoncé \"un texte qui lèse la grande majorité des entreprises\". Elle avait estimé que \"le projet d\'accord en cours de finalisation organise la flexibilité de l\'emploi au seul profit de quelques grandes entreprises françaises\".
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