STRONG>Serge Grebert, PDG de Bluebell JapanLe véritable impact du séisme va mettre du temps à apparaître...Oui. Mais au-delà des dégâts, nous saurons aujourd'hui si l'activité reprend quelque peu, si les gens peuvent, compte tenu des problèmes de transport, se rendre à leur travail. De même, nous saurons dans quelques jours si les livraisons peuvent être effectuées et si les marchandises ont été endommagées. L'impact est donc aussi bien macro que microéconomique. Certaines usines automobiles, par exemple, ont dû suspendre leurs activités.Quelle est la situation exacte de votre entreprise ?Nous avons pu avoir des nouvelles de nos salariés : ils sont tous sains et saufs, même dans la zone la plus touchée. Cependant, certains n'ont pas de nouvelles de leurs proches. Nos marchandises, des produits de luxe tels que des parfums et des vêtements de mode, étaient stockées dans des entrepôts sur la route de l'aéroport Narita, près de Tokyo. Je n'ai pas encore pu m'y rendre... De plus, le gouvernement a imposé, à partir de ce lundi, des restrictions sur la consommation d'énergie, qui doit être disponible pour d'autres usages. Nos boutiques fermeront donc plus tôt. Quant à celles de la région de Sendai, la plus touchée, là encore, je n'ai pas pu obtenir d'informations précises sur les dégâts.Êtes-vous inquiet sur le nucléaire ?La centrale se trouve à 250 kimomètres au nord de Tokyo. Si un nuage radioactif se dégage et que les vents le poussent vers Tokyo, alors, les gens devront rester chez eux, et l'on risque une paralysie des activités dans la capitale. C'est là un gros souci, même si les autorités semblent confiantes, pour l'instant. Enfin, s'il y a déjà eu de nombreuses répliques depuis le séisme, nous en craignons une encore plus forte, de nature à causer de nouveaux dégâts. Propos recueillis par Lysiane J. Baudu

latribune.fr

13 Mars 2011, 21:22

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