Confrontée à de grands concurrents comme le néerlandais Arcadis qui pèse 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires, Egis, la filiale ingénierie et conseil dans les infrastructures de la Caisse des dépôts, a noué en octobre 2009 une alliance avec Iosis, son alter ego en France dans le bâtiment et le génie civil industriel. Iosis apporte à Egis ses compétences dans le bâtiment, importantes vu les nouveaux enjeux de la rénovation urbaine et du développement durable, et sa proximité avec les grands architectes. De son côté, Iosis peut mettre à profit le réseau d'Egis à l'international. Cette alliance, qui s'est traduite par une prise de participation de 34% d'Egis dans Iosis, a clairement vocation à être approfondie, a indiqué mardi Philippe Segretain, président du conseil d'administration d'Egis. Depuis, les deux partenaires, qui pèsent ensemble 724 millions d'euros de chiffre d'affaires et 9.500 collaborateurs, ont remporté l'assistance à maîtrise d'ouvrage pour Autolib à Paris et l'étude de faisabilité du village olympique d'Annecy. Pour sa part, Egis, dont le chiffre d'affaires a crû de 11,6 % en 2009, à 563 millions d'euros, et l'excédent brut d'exploitation de 3,6%, à 28,9 millions, a été peu affecté par la crise, alors que les marchés de l'aménagement urbain et de la route se sont essoufflés en France. Mais la société a tiré profit de son ancrage international (56 % de son activité). Entre autres faits d'armes, Egis a remporté en 2009 la maîtrise d'oeuvre pour la réalisation des métros de Chennai et de Calcutta en Inde et, début 2010, de la LGV Kenitra-Tanger au Maroc. Egis a aussi percé dans l'aéroportuaire où il gère dix plates-formes (Chypre, Congo, Tahiti). Egis reste offensif en France, où il a été désigné maître d'oeuvre pour l'extension de la première ligne du métro de Lille. Vu les nouveaux enjeux du développement durable, Egis veut se renforcer dans l'eau, l'environnement et le ferroviaire. Sophie Sanchez

latribune.fr

13 Avr 2010, 23:48

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