disparition

Willy Ronis s'en est alléIl avait rêvé d'être musicien. À défaut, Willy Ronis (décédé samedi dernier à l'âge de 99 ans) a rédigé certaines des plus belles pages de l'histoire de la photographie humaniste, empruntant à Bach sa rigueur et à Mozart sa sensibilité. L'homme, gentleman d'une élégance et d'un sens moral sans égal, s'était lancé en photographie dès l'âge de 16 ans. Dans sa ligne de mire, les hommes ? ses semblables ? dont il n'a cessé de raconter les luttes, les joies, ou le quotidien. Cherchant leur vérité dans un geste ou un comportement. Moins anecdotiques que celles de Doisneau, virtuoses dans leurs compositions, ses reportages, paysages, nus, pubs, photos industrielles ou de mode saisissaient au vol la poésie de l'instant sans jamais tomber dans la mièvrerie. Qu'il s'agisse d'un couple d'amoureux s'embrassant du haut de la colonne de la Bastille, ou d'une ouvrière haranguant la foule en 1938. De quoi toucher le public au c?ur et attirer par exemple près de 500.000 visiteurs lors de sa dernière exposition parisienne.Yasmine Youssi
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