Le ? oui ? au référendum donne des ailes aux marchés turcs

Les félicitations de la Commission européenne, celles de nombreux pays européens, des États-Unis... et le satisfecit des marchés. Recep Tayyip Erdogan, le premier ministre turc, avait de quoi se pavaner en début de semaine. Sa victoire à l'issue du référendum sur la révision constitutionnelle, en donnant une très large place au « oui » (à 58 %) le place en effet, lui et son parti, en bonne posture à l'approche des élections législatives pour briguer un troisième mandat. Pour les investisseurs, ce scénario qui est aussi celui de la stabilité, est sans doute le plus prometteur. « Les résultats du référendum constituent un signe positif en ce qui concerne la pérennité du parti qui gouverne seul la Turquie et les marchés les ont salués », commentait lundi la banque Fortis. Après avoir réalisé cette année un parcours exceptionnel, l'indice ISE de la Bourse d'Istambul a ainsi débuté la séance sur un plus haut historique de plus de 62.260 points (+ 2,73 %), portant son avance à près de 18 % cette année. « Ce marché a progressé davantage que les autres marchés d'Europe émergente cette année. Il ne devrait donc pas être, en valeur relative, parmi ceux qui grimperont le plus cette année, mais il garde du potentiel », estime Laurent Boudoin, directeur chez Stelphia AM. De son côté, la livre turque s'est envolée d'environ 1 % face au dollar, avant de revenir - et c'est sans doute lié au fait que l'effet de surprise est aussi limité - vers son niveau de clôture de vendredi. Face au dollar, la livre se négocie autour de 1,4984 - ce qui après avoir connu un accès de faiblesse vers 1,60 en juin, la ramène vers ses niveaux du début d'année. « La livre comme d'autres monnaies d'Europe centrale pourraient s'apprécier si le contexte général s'améliore, estime Etienne Pourny, président de Stelphia AM. La livre est, selon nous, un peu sous-évaluée mais moins que le zloty polonais ». D'un point de vue économique, les intervenants sont convaincus que la Turquie reste l'une des plus belles « success story » du moment. Et, qu'au regard du succès du référendum, plus rien ne devrait venir justifier un éventuel laxisme budgétaire. « Le parti au pouvoir est clairment conforté, ce qui devrait limiter les dépenses fiscales en vue de soutenir sa popularité avant les élections », estime-t-on à la Société Généralecute; Générale. Bonne direction européenneEnfin, ce référendum est également un excellent moyen pour la Turquie de pousser ses pions sur le front européen. « Les réformes à venir iront incontestablement dans la bonne direction pour la Turquie, en vue de l'aider à se conformer pleinement aux critères d'adhésion », a déclaré Stefan Fule, commissaire à l'élargissement. Pour les investisseurs, ce scénario qui est celui de la stabilité, est sans doute le plus prometteur.
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