Le Comité de Bâle étudie les critiques formulées par les banques

Trop coûteuse en capital, pénalisante pour l'économie, trop brutale... Le premier semestre de l'année 2010 a été rythmé par les critiques des lobbys financiers contre « Bâle III ». En décembre 2009, l'auteur de ce corpus de règles, le Comité de Bâle, qui réunit les principaux banquiers centraux de la planète, avait publié ses propositions. Depuis mercredi, une réunion se tient dans la cité suisse éponyme pour étudier les conclusions de la consultation menée depuis le début de l'année. Une étape importante, donc. Période de transitionAu grand dam des marchés, aucun élément définitif ne sera communiqué à l'issue de cette rencontre, a averti Adair Turner, le président du gendarme financier britannique, la FSA, le texte final devant être présenté lors du G20 de Séoul, en Corée du Sud, les 11 et 12 novembre prochains.Dans les banques, la lecture de la première mouture du texte avait provoqué une volée de bois vert contre l'institution bâloise. Et pour cause : selon une étude de l'Institute of International Finance (IIF) publiée en juin, celles-ci auraient besoin d'environ 700 milliards de dollars (578,28 milliards d'euros) de capitaux propres et de 5.400 milliards de dollars de financements de long terme pour se conformer à la version actuelle de Bâle III. Certaines mesures, comme la création d'un ratio de liquidité à un an ou la déduction des intérêts minoritaires, ont été particulièrement attaquées par les lobbys bancaires. Jusqu'à aujourd'hui, l'institution est restée sourde à ces remarques. « Le Comité de Bâle n'a pas discuté du retrait d'une partie de ses propositions sur le renforcement des fonds propres et sur les exigences en matière de liquidité et ne s'est pas entendu sur ce point », a indiqué un porte-parole le 27 juin dernier. Mais, depuis quelques semaines, le marché bruisse de rumeurs sur d'éventuels aménagements. Notamment sur le calendrier de l'entrée en application des nouvelles règles, prévue pour la fin de l'année 2012. Sous la pression des pays membres du G20, soucieux de ne pas pénaliser la reprise économique, une période de transition de 5 à 10 ans pourrait être accordée pour la mise en place du nouveau ratio de solvabilité « Bâle III ». Alexandre Madde
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.