La demande de pétrole devrait croître moins vite en 2011

« Not too hot, not too cool ». Ni trop chaud, ni trop froid. C'est un marché de l'or noir « relativement stable » qui devrait dominer l'an prochain selon les propres termes de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Dans son rapport annuel, l'agence qui représente les intérêts des pays consommateurs de pétrole estime, en effet, que la croissance de la demande mondiale devrait sensiblement ralentir en 2011. Selon ses prévisions, elle devrait progresser de 1,3 million de barils par jour (mbj), soit + 1,6 %, contre + 1,8 mbj (+ 1,8 %) cette année. Elle atteindra alors 87,8  mbj. « Ce ralentissement s'explique par une amélioration de l'efficacité énergétique dans les pays développés de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ainsi que par le retrait des plans de relance économique dans les pays non membres de l'OCDE », selon l'AIE. L'ensemble de la croissance viendra, comme cette année, des pays émergents d'Asie, du Moyen-Orient et d'Amérique latine. « Le monde émergent, la Chine en tête, fait preuve de son dynamisme ? habituel ?, même si le ralentissement chinois est désormais avér頻, confirme l'analyste Olivier Eugène chez Axa IM. Hausse de la production Et de fait, le retrait progressif du plan de soutien à l'économie par le gouvernement chinois devrait contribuer à ramener la part de la Chine dans la croissance de la consommation mondiale, de près de 50 % à 30 %, selon l'AIE. Dans le même temps, la production, elle, devrait continuer de croître. Celle de condensats et de gaz naturel liquéfié de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devrait augmenter de 610.000 bj en 2011, tandis que les pays non membres du cartel verront leur offre d'or noir progresser de 400.000 bj. À l'inverse, la marée noire dans le golfe du Mexique pourrait ôter de 100.000 à 300.000 b/j sur l'offre d'or noir d'ici à 2015, en raison de restrictions éventuelles sur les forages en mer. « La catastrophe a déjà réduit la production de pétrole de cette région de 30.000 barils par jour », indique le rapport. M. B.
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