STRONG>La formation des artisans prend beaucoup de tempsDeux ans selon Patrick Thomas, gérant de la maison Hermès, six à neuf mois chez Louis Vuitton, beaucoup plus encore pour un maître horloger de Richemont : la formation des artisans du luxe prend du temps. « C'est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas ouvrir notre atelier de la Drôme en un claquement de doigt », justifie-t-on dans l'entourage de Louis Vuitton. Raison aussi pour laquelle Nicolas Hayek, le défunt patron de Swatch, avait refusé de licencier en plein coeur de la crise, quand ses concurrents cédaient face aux baisses de commandes.Le luxe français renforcé par la criseTandis que les ventes globales du marché du luxe dégringolaient de 8 % environ l'année dernière, celles des 75 maisons françaises membres du Comité Colbert progressaient de 4 %, à 22,4 milliards d'euros. « Nos maisons, orientées vers la qualité des savoir-faire et l'intemporalité se sont retrouvées en phase avec les nouvelles attentes des consommateurs», analyse Elisabeth Ponsolle des Portes, présidente du Comité Colbert. En effet, Hermès, Chanel ou Dior sont bien moins tournées vers la mode bling bling que les italiens Roberto Cavalli, Dolce & Gabbana ou Versace. Elles ont aussi le mérite d'être les plus connues à l'international.

latribune.fr

14 Oct 2010, 23:20

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