Gagosian Gallery, un Américain à Paris

Il a gardé l'orthographe anglophone de galerie pour bien montrer d'où il vient. Larry Gagosian est une des grandes figures américaines du marché de l'art moderne qui a su pro- pulser les oeuvres d'artistes vers les millions de dollars. Les flagorneurs disent mythi- que. N'allons pas jusque-là. Cet ancienélève d'Ucla a d'abord tissé son réseau auprès des collectionneurs. Pas vraiment un défricheur mais un homme au regard critique et souvent sûr. Beau gosse, Gagosian, aujourd'hui âgé de 65 ans, a de l'entregent et beaucoup d'allure. Un de ses charmes, dit-on, est son regard, l'autre sa chevelure argentée. Mais ce n'est pas seulement avec du charme que l'on devient un grand galeriste. Il ouvre sa première galerie à New York, deux autres suivront. Bien installé dans Manhattan, il regarde vers Londres où il ouvre un autre lieu, puis suivent Los Angeles, Rome, Athènes et aujourd'hui Paris. Contrairement à ce qu'on aurait pu espérer, Larry Gagosian ne s'est pas installé dans le Marais comme Marian Goodman. Non ! Il a choisi l'endroit où se situent l'argent et les grands collectionneurs. À deux pas de Christie's et non loin de Sotheby's. Le marché d'abord, donc. Normal lorsqu'on a dans ses réserves les oeuvres de Clemente, Burden, Kiefer, Serra, Warhol et bien d'autres.Sa galerie se situe au 4, rue de Ponthieu. Neuf cents mètres carrés dont plus de 300 pour les expositions. Deux espaces dont le plus grand se trouve au rez-de-chaussée. Il accueillera les grosses pointures. L'autre est au 2e étage, plus petit avec des expositions plus particulières. Pour cette ouverture tant attendue, pas de surprise ! Larry Gagosian propose cinq nouvelles peintures de Cy Twombly. L'exposition s'intitule « Camino Real » en référence à une pièce de Tennessee Williams. Une variation, dans le style Twombly sur le romantisme et certaines figures qui l'animent. Dans le space project, on pourra voir des réalisations de l'architecte designer Jean Prouvé : structures métalliques de maisons, de meubles. Le commissaire en est Patrick Seguin, celui qui le soutient depuis des années. Un fidèle aussi, ce Larry. Il a présenté Jean Prouvé, en 2004, dans sa galerie de Los Angeles. Jean-Louis Pinte Gagosian Gallery, www.gagosian.com.
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