L'heure de vérité pour Brian Joubert

Sur le parvis du Pacific Coliseum, Brian Joubert apparaît décontracté. Le Français sort de l'entraînement. Et il a le sourire. Ses premiers contacts avec la glace de Vancouver l'ont rassuré. « Je me sens vraiment à l'aise dans cette patinoire. Ça me fait du bien de retrouver une grande piste, surtout pour le quadruple saut. La qualité de la glace est super. Le petit bémol, c'est qu'il fait chaud. Mais c'est supportable. » À 25 ans, le Poitevin aborde ses troisièmes Jeux avec un mental d'acier. Et une condition physique retrouvée. La blessure au pied droit qui l'a handicapé ces derniers mois n'est plus qu'un mauvais souvenir. « C'était le point faible. On a axé la préparation là-dessus, explique le champion du monde 2007. Maintenant, je sais que je peux tenir mes programmes. Je n'ai plus de soucis physiques. La qualité technique est là. Je me sens prêt. » Prêt à accomplir son rêve de gamin. Décrocher l'or olympique, le seul trophée qui manque à sa collection. « J'ai toujours dit que je voulais être champion olympique. Ça a plus d'impact qu'un titre mondial, reconnaît Joubert. Je vais faire le maximum pour y parvenir. Ce qui m'importe le plus, c'est de ne pas avoir de regrets à la fin de la compétition. Je sens vraiment que je peux faire quelque chose. »en familleAfin de mettre toutes les chances de son côté, le sextuple champion de France a choisi de s'isoler en famille dans une maison située à quinze minutes de la patinoire. Loin du village olympique. « Lors de mes deux premiers Jeux, je ne me sentais pas forcément bien. J'étais tout le temps seul. Je suis timide donc je ne vais pas trop vers les gens. J'ai été déçu par l'ambiance. Alors cette année, j'ai décidé d'être avec mes proches et je me sens mieux. » Entouré de son clan, Joubert espère toucher au but. Mais face à une concurrence de plus en plus relevée, la tâche s'annonce délicate. « Je ne vais pas m'adapter à mes adversaires, jure le triple champion d'Europe. Je veux me concentrer sur mon travail. Si je m'occupe des autres, ça va me perturber. Et dès que je commence à trop calculer, je fais des bêtises. » Malgré tout, le Français gardera un oeil attentif sur ses principaux rivaux. À commencer par le tenant du titre, le Russe Evgeni Plushenko, sacré champion d'Europe le mois dernier à Tallin, après un break de deux ans. « Techniquement, il est impressionnant. En revanche, il a un peu perdu en vitesse, analyse Joubert. Lors des championnats d'Europe, je me suis rendu compte que je pouvais le battre. » Reste à le prouver. En assurant le programme court ce mardi (à partir de 2 heures). Avant l'explication finale prévue jeudi lors du programme libre. n « Ce quim'importe le plus, c'est de ne pas avoir de regrets à la fin de la compétition », avoue joubert.
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