Le géant africain achèterait deux réacteurs EPR pour développer sa production électrique.L'Afrique du Sud va relancer son nucléaire civil, la France est sur les rangsKoeberg, l'unique centrale nucléaire du continent africain, dresse ses deux coupoles gris clair et ses impressionnants coffrages de béton sur une lande déserte face à la mer, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest du Cap. Combien de temps durera encore son isolement ? La question intéresse au plus haut point « l'équipe de France du nucléaire », Areva, Alstom et EDF, et Anne-Marie Idrac, la ministre française du Commerce extérieur, qui visitait le site la semaine dernière. Ses deux réacteurs de 920 MW construits par la France, en fonction depuis 1984 et 1985, fournissent 5 % de la consommation d'électricité du pays et sont essentiels pour la province du Cap, très éloignée des autres sources d'approvisionnement. Ils doivent d'ailleurs être arrêtés plusieurs jours pour maintenance à partir du 19 mars pour le premier, en avril pour le second : Eskom, la compagnie nationale d'électricité, veut à tout prix éviter des coupures de courant pendant la Coupe du monde de football. L'Afrique du Sud avait suspendu fin 2008 son programme de constructions de centrales nucléaires, au grand dam des Français, candidats pour fournir 2 réacteurs EPR de 1.600 MW. Ce gel n'est apparemment plus à l'ordre du jour, tant les besoins en énergie du pays sont dévorants. Westinghouse aussi intéresséL'américain Westinghouse est aussi sur les rangs, maisles Français peuvent s'appuyer sur leur ancienneté dans le nucléaire sud-africain et proposer des montages financiers innovants pour cet investissement d'au moins une dizaine de milliards d'euros. Où surgiront les EPR, si la décision est prise, comme on veut l'espérer, d'ici la fin de l'année ? Soit à côté de Koeberg, soit près de Port-Elizabeth, dans la province du Cap-Oriental. Sophie gherard

latribune.fr

15 Mars 2010, 23:19

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