L'égypte s'inquiète de l'absence prolongée de son président

La santé du président de l'Egypte, Hosni Moubarak, suscite des interrogations croissantes. Agé de 81 ans, le « Raîs » a subi le 6 mars une ablation de la vésicule biliaire à l'hôpital de Heidelberg (Allemagne). Si l'opération s'est bien passée et le patient se remet au mieux de l'intervention, selon les communiqués de l'hôpital, Hosni Moubarak n'est pas apparu depuis, ni en public, ni à la télévision. Aucune photo n'a été diffusée et aucune date de retour au Caire fixée. Signe de nervosité, les investisseurs manifestent leurs doutes. L'indice de la Bourse du Caire reculait lundi de quelque 3,8 %, après avoir cédé 5,5 % sur les trois précédentes séances.A la tête du pays arabe le plus peuplé depuis plus de 28 ans, Hosni Moubarak n'a pas véritablement préparé sa succession. Il pourrait même se représenter lors de l'élection présidentielle de 2011. Si on lui prête l'intention de passer le relais à son fils, Gamal, ce dernier n'a pas fait publiquement part de ses intentions. En attendant, le Premier ministre, Ahmad Nazif, assume l'intérim du pouvoir.pièce maîtresseLa succession du « Raïs » est d'autant plus importante que le pays, allié des états-Unis et l'un des rares pays arabes a avoir des relations étroites avec Israël, est une pièce maîtresse de l'équilibre géopolitique dans la région. En interne, il doit compter avec une opposition importante représentée par le mouvement des Frères Musulmans qui jouissent d'une assise populaire en raison de leur engagement auprès des couches pauvres de la population. Ils se sont fixés comme objectif d'établir un régime régi par les préceptes du Coran. La semaine dernière, la police a arrêté plus de 300 membres du mouvement, à titre préventif. Dans quelques mois, le pays doit en effet procéder à des élections législatives.Sur le plan économique, l'Egypte devrait connaître une croissance de 5,4 % cette année. En 2009, elle avait enregistré un taux de 4,5 %, les exportations et le tourisme ayant pâti de la crise internationale. Le gouvernement a appliqué un plan de relance de 2,7 milliards de dollars. Malgré cette forte croissance, une partie de la population reste dans la pauvreté. En 2009, le revenu annuel per capita s'élevait à 6.000 dollars, ce qui classait le pays au 133e rang mondial. nR. Ju.
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