Le raffinage français planche sur son avenir

La table ronde sur le raffinage, dont le principe avait été conquis de haute lutte par les syndicats de Total, s'est tenue jeudi en présence des ministres de l'Environnement, Jean-Louis Borloo, et de l'Industrie, Christian Estrosi. Les différents intervenants - industriels, politiques, syndicats, experts - sont tombés d'accord pour constituer trois groupes de travail, qui se pencheront respectivement sur la compétitivité du raffinage, l'équilibre entre l'offre et la demande, et les nouvelles technologies. Ces groupes devront remettre leur conclusions vers septembre-octobre. « Cette table ronde a été positive, elle a été une bonne occasion d'échange », a indiqué à « La Tribune » le président de l'Union française des industries pétrolières, Jean-Louis Schilansky. Le raffinage français, avec 12 sites, n'est pas adapté à la demande. Le pays importe du gazole et exporte de l'essence. Mais le débouché traditionnel de ces excédents, le marché nord-américain, s'est contracté avec la crise. Le problème n'est pas circonscrit à la France. L'Union française des industries pétrolières estime à 10 % ou 15 % les surcapacités de raffinage en Europe. Ce qui explique la volonté de nombreux acteurs de rationnaliser leur outil. Total a fermé sa raffinerie à Dunkerque, le suisse Petroplus envisage la vente de son site alsacien, trois ans après l'avoir racheté à Shell, qui cherche à céder 3 sites en Europe. Selon des informations de presse, Total veut vendre sa raffinerie de Lindsey au Royaume-Uni, pays où Chevron cherche aussi un repreneur pour un site. Hier, le fonctionnement des raffineries a été perturbé par des arrêts de travail décidés à l'appel de la CGT. O. H.
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