Société Générale voit ses profits doubler en 2012

Infographie2 cols x 66 mmL'effet d'annonce est fort, reste à faire ses preuves. La Société Généralecute; Générale a dévoilé mardi son plan stratégique d'ici 2015, dans lequel elle prévoit un retour au tout premier plan européen. Un exercice symbolique fort au moment où la banque est sous les feux de la rampe avec le procès Kerviel qui se déroule depuis une semaine et jusqu'au 25 juin. Le dévoilement de sa stratégie de long terme dans cette période illustre sa volonté de tourner la page de la fraude Kerviel alors même que le procès est plutôt favorable à l'ancien trader depuis plusieurs jours (voir ci-contre). « C'est déjà le passé pour moi », a déclaré le PDG de la banque, Frédéric Oudéa. Malgré cet horizon lointain, la Société Généralecute; Générale a toutefois détaillé des objectifs financiers à trois ans. La Générale vise un bénéfice de 6 milliards d'euros en 2012 alors qu'elle vient de confirmer prévoir un profit de 3 milliards d'euros pour cette année. L'annonce a propulsé le titre de 3,87 % à 36,40 euros à la Bourse de Paris.« ruptures »Frédéric Oudéa n'a pas hésité à parler de « ruptures » tout en assurant maintenir la stratégie passée de la banque. La Société Généralecute; Générale conserve la prédominance de sa banque d'investissement qui continuera à réaliser entre 40 % et 45 % des bénéfices du groupe. Mais des grands chantiers de transformation sont prévus dans la banque de détail. En France d'abord, où la mutualisation des fonctions supports sera la base de gains de productivité (voir ci-dessous). Mais aussi à l'étranger où la fusion des activités en Russie et la montée en puissance des réseaux d'Europe de l'Est permettra de générer de la croissance. « Nous avons fait de bons choix géographiques dans le passé », a déclaré Frédéric Oudéa, soulignant que la banque était présente dans des pays émergents, comme en Russie ou en République tchèque. Pour le moment, la SocGen a pourtant misé sur la France en rachetant en huit mois les minoritaires du Crédit du Nord et la Société Marseillaise de Crédit. Comme stratégie de croissance pour les cinq prochaines années, le PDG prévoit des arbitrages entre ses métiers. « Il y aura des cessions pour permettre des acquisitions. Cela fait partie des solutions », a-t-il expliqué. En revanche, il a exclu toute augmentation de capital pour financer des opérations de croissance externe. Il a d'ailleurs souligné que le prix de la banque polonaise Zachodni, actuellement en vente, était trop élevé malgré son fort potentiel de croissance. Celui de la Société Marseillaise de Crédit l'était aussi pour une banque d'un pays à croissance molle. Mais la Générale a renforcé ses positions face à BNP Paribas.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.