Les banquiers privés suisses attirés par la bonne fortune de l'Asie

C'est ce qui s'appelle traverser la crise sans encombres. Fin 2009, le patrimoine des particuliers dans le monde a retrouvé ses sommets d'avant-crise, avec une richesse totale supérieure à 111.000 milliards de dollars (91.827 milliards d'euros) dans le monde, d'après une étude du Boston Consulting Group (BCG). Dans quatre ans, ce chiffre bondira à 147.500 milliards. Sans surprise, la locomotive planétaire sera la région Asie-Pacifique (hors Japon). Entre 2009 et 2014, les ménages asiatiques s'enrichiront de quelque 17.100 milliards de dollars. « Il n'y a aucun doute que la richesse continuera de croître fortement dans les pays émergents, grâce à de solides taux de croissance de l'économie », explique Tjun Tang, le directeur du bureau de Pékin du BCG. Cette poche de richesse, qui ne cesse de grossir, les banquiers privés occidentaux entendent bien en bénéficier. Et notamment en Suisse, où les réflexions stratégiques sont gouvernées par l'objectif de se développer en Asie. Le mois dernier, le troisième gestionnaire de fortune helvétique, Julius Baër (175 milliards de francs suisses d'actifs sous gestion - 126 milliards d'euros), a annoncé le recrutement de 11 collaborateurs supplémentaires à Singapour, portant à plus de 350 son effectif total en Asie. L'objectif de la banque est de compter à terme entre 20 % et 25 % de ses actifs dans la région. recrutement Au mois de mars, Oswald Grübel, le directeur général d'UBS, avait dévoilé un plan de recrutement de 400 banquiers privés asiatiques, en plus du millier existant. Fin 2009, ses clients domiciliés dans la zone Asie-Pacifique représentaient 17 % de l'ensemble de ses actifs investis, soit 355 milliards de francs. Son concurrent direct, Credit Suisse, dispose, quant à lui, d'une présence plus faible dans la région, où il compte 9 % du total de ses actifs gérés (74,2 milliards de francs). Se développer en Asie n'est pas l'apanage des grands gestionnaires de fortune helvétiques. Certaines banques privées indépendantes ont déjà mis le cap à l'Est. Et entendent y grandir encore. Lombard Odier, par exemple, est présente en Asie depuis 1987 et s'appuie sur une équipe de 50 personnes gérant plusieurs milliards d'euros. « Cet effectif est en croissance constante », précise-t-on dans la banque. Pictet, pour sa part, est notamment présente au Japon, y comptant 90 de ses 160 collaborateurs dans la région. Dernier grand établissement suisse actif en Asie, Sarasin. En 2009, ce dernier a attiré plus de 4 milliards de francs suisses dans cette zone, portant son total sous gestion à 13,76 milliards.Alexandre Maddens111 milliards de dollars c'est le patrimoine des particuliers dans le monde, à fin 2009.
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