Dès le mardi 17 août, Buzz l'Éclair sera chargé d'une nouvelle mission : augmenter le nombre de visiteurs de Disneyland Paris « vers l'infini et au-delà », selon le cri de ralliement du héros de « Toy Story ». Objectif : battre le record de 15,4 millions d'entrées en 2009. Une statue géante du sympathique cosmonaute accueille les visiteurs dans le Toy Story Playland, qui regroupe trois nouvelles attractions inspirées de la série de films. Elles seront inaugurées ce mardi. Tant mieux car les visiteurs ont du mal à patienter. Lors d'une visite sur le chantier, un mois avant l'inauguration, alors que les vrais engins de construction manoeuvrent autour des reproductions géantes de jouets, les ingénieurs remarquent un appareil photo indiscret, tenu à bout de bras au dessus des palissades. Avec cette nouvelle collection de personnages, le parc Disneyland Paris, s'adresse résolument aux plus jeunes clients, plus familiers des créations Pixar (« le Monde de Nemo», « Cars », « Ratatouille », etc.) que des Disney classiques, comme « Blanche-Neige », qui ont bercé leurs parents et leurs grands-parents. Le parc à thème met durant toute l'année les personnages les plus récents à l'honneur. Tout en faisant attention à des finances toujours fragiles (Euro Disney a perdu 114 millions d'euros au premier semestre 2010). Durant la construction de l'extension du Disney Studios, les investissements ont été limités à 61 et 72 millions d'euros en 2008 et 2009, soit bien moins qu'en 2007 (124 millions). Immersion totaleLe souci d'économie n'est pourtant pas perceptible sur place. À peine passé sous les jambes du fameux Buzz l'Éclair géant, le visiteur a la sensation d'avoir été réduit de taille et d'évoluer dans le jardin d'Andy, le propriétaire des jouets dans le film « Toy Story ». En son absence, les jouets prennent vie. Les Soldats Verts proposent aux visiteurs de sauter en parachute. Le chien Zigzag, au corps en ressort, est transformé en manège à chenille. Lancés dans une course de vitesse, ses voyageurs d'une minute doivent l'aider à attraper sa queue. Les plus aventureux testeront la voiture télécommandée, la plus rapide de toute la collection d'Andy dans un circuit en forme de U. Pour transposer Buzz l'Éclair et ses amis dans le parc, la recette est simple : « Tout est dans le détail », assure Tracy Eck, l'une des ingénieurs de Disney chargée de ce projet. Toy Story Playland propose une expérience d'immersion totale. « C'est ce que recherchent désormais les visiteurs », souligne Dominique Hammond, un autre ingénieur de Disney dépêché à Marne-la-Vallée. Pour que l'illusion soit parfaite, le moindre objet situé dans l'espace Toy Story Playland est inspiré du monde du jouet. Les barrières de sécurité sont des répliques de plaques de maquettes sur lesquelles sont encore attachées les différentes parties d'un avion à monter. Le sol de la zone d'attente du circuit RC Racer est constitué de pièces de circuits 24 dont l'on voit les jonctions. Le hall abritant l'attraction de Zigzag est l'emballage d'un jeu de construction. Les éclairages sont camouflés dans des plots de travaux ou des punaises géantes. L'ensemble est particulièrement esthétique.

latribune.fr

15 Août 2010, 23:29

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