ublicitéÀ l'heure du premier bilan annuel de la charte pour la publicité écoresponsable, le ministre du Développement durable, Jean-Louis Borloo, et la secrétaire d'État à l'Écologie, Chantal Jouanno, se sont félicités hier de la baisse du nombre de messages publicitaires litigieux. Entre 2006 et 2009, le nombre de campagnes publicitaires faisant appel à la fibre écologique des consommateurs a été multiplié par 5,5. Elles représentent aujourd'hui 6 % des messages publicitaires, contre 1 % en 2006. Dans le même temps, le taux de manquement aux règles de déontologie relevé par l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a été divisé par deux, portant à 90 % la part de messages conformes. Signée en avril 2008 par les professionnels de la publicité et le gouvernement, la charte interdit notamment d'utiliser des arguments écologiques injustifiés ou encore d'inciter à un comportement pouvant porter atteinte à l'environnement. Elle impose par ailleurs à toute campagne nationale une consultation de l'ARPP pour avis avant diffusion. Entre juin 2008 et juin 2009, environ deux tiers de ces demandes ont ainsi donné lieu à des commentaires de l'ARPP. Cette obligation laisse cependant à l'écart les campagnes locales, plus souvent en infraction avec la charte, « majoritairement par manque d'information », selon Jean-Pierre Teyssier, président de l'ARPP. Le pouvoir de sanction réduit de l'ARPP est aussi pointé du doigt par certaines associations comme Agir pour l'environnement ou l'Observatoire indépendant de la publicité. Sur les 394 plaintes reçues par le jury de la déontologie de l'ARPP, seules deux ont été jugées fondées. Un e-mail publicitaire du distributeur d'énergie Poweo et une campagne de France Betteraves vantant « la betterave, réserve inépuisable d'énergie renouvelable ». Ces décisions, rendues publiques, n'ont pas donné lieu à une injonction de stopper la campagne. Cécile Barbière

latribune.fr

17 Sept 2009, 1:45

Partager :