« J'ai vieilli de cinq ans en douze mois. » Lorsqu'il est él...

« J'ai vieilli de cinq ans en douze mois. » Lorsqu'il est élu maire de Villemur-sur-Tarn, sur une liste « majorité centriste » en mars 2008, Jean-Claude Boudet a des projets d'urbanisme, de crèche et de collège pour sa commune de 6.000 habitants. Mais en octobre, c'est le coup de massue : l'équipementier américain Molex annonce la fermeture de son usine pour cause de délocalisation. Bilan : 283 licenciements et 500.000 euros de taxe professionnelle qui partent en fumée, la moitié de la TP de Villemur-sur-Tarn, un quart de ses recettes fiscales directes ! Monsieur le maire doit non seulement « porter les angoisses » de ses administrés, mais aussi boucler le budget de sa commune. Il augmente les impôts de 10 %, fait des efforts de gestion? « Mais tout seul, je ne peux pas grand-chose », assure cet expert-comptable de 47 ans. Jean-Claude Boudet s'est donc lancé dans la pêche aux subventions : auprès de l'Europe, de l'État, de la région, du département? Dépendre de subventions est toutefois risqué. Et, entre réformes et effets de la crise, les fonds risquent de se tarir. Ainsi, la ville pouvait-elle jusqu'à présent compter sur le département de Haute-Garonne. Ce dernier a pu financer jusqu'à 80 % de ses investissements. Or, la réforme territoriale limitera de tels financements croisés. « On a des friches industrielles à rénover. Sans aide, cela risque d'être difficile », s'alarme Jean-Claude Boudet. S. T.Tout seul, je ne peux pas grand-choseJean-Claude Boudet (liste « majorité centriste »), maire de Villemur-sur-Tarn.
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