Un nouveau mastodonte est né sur les marchés des matières premières. JP Morgan va racheter le spécialiste du secteur RBS Sempra, coentreprise entre Royal Bank of Scotland (51 %) et le groupe d'énergie Sempra Energy (49 %). La banque américaine va débourser 1,7 milliard de dollars (1,25 milliard d'euros) dont 760 millions de dollars reviendront à RBS. Cette dernière remplit ainsi les exigences de cessions d'actifs que lui avait imposées la Commission européenne. De son côté, JP Morgan fait une nouvelle belle affaire. Elle intègre ainsi le quatuor des leaders du marché avec Goldman Sachs, Morgan Stanley et Barclays, qui a, pour sa part, profité du rachat de Lehman Brothers dans ce secteur. Certes, elle ne rachètera pas les activités nord américaines de Sempra dans le gaz et l'électricité qui sont pourtant les plus importantes. La perspective de l'interdiction de l'administration américaine d'effectuer du trading pour compte propre aurait motivé ce choix. marché lucratifPour autant, JP Morgan fait un nouveau bond sur le marché lucratif des matières premières. Elle met la main sur une équipe qui comptait 850 personnes, 2.600 clients et réalisait environ 500 millions de dollars de bénéfices en 2007. Et complète ainsi son métier, notamment dans le pétrole et les métaux, sur lequel elle s'est massivement développée depuis deux ans. En mars 2008, le rachat de Bear Stearns avait doublé sa taille dans ces activités et l'avait propulsée parmi les grands acteurs mondiaux des matières premières, notamment dans les dérivés. Il y a un an, la banque avait repris la filiale canadienne d'UBS, intervenant directement sur les marchés physiques de l'énergie. Les banques se diversifient de plus en plus dans ce domaine comme Nomura qui vient de racheter Nexen Energy, également spécialiste de ces transactions. Elles font désormais concurrence aux énergéticiens et aux pétroliers. M. Pe.

latribune.fr

16 Févr 2010, 23:48

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