Les tests de résistance confirment

Voila une information qui apporte de l'eau au moulin des assureurs européens, opposés à l'idée de devoir augmenter leurs fonds propres lors de l'entrée en vigueur de la directive Solvabilité 2, fin 2012. Le comité des régulateurs européens de l'assurance (Ceiops) a en effet publié ce mardi les résultats des « tests de résistance » réalisés cet automne sur 28 grands groupes représentant 60 % des primes du marché européen. Et la conclusion est limpide. Sur la base de leur bilan à fin juin 2009, « tous les groupes participant avaient suffisamment d'actifs pour faire face à leurs engagements envers les assurés », a indiqué le président du Ceiops, Gabriel Berdardino. Un résultat qui tombe à pic, alors que le comité européen des assureurs (CEA) s'employait, ce mardi à Bruxelles, à convaincre la Commission européenne, qui doit fixer les mesures d'application de la directive, que le secteur était suffisamment capitalisé.Interrogé par « La Tribune », le secrétariat général du Ceiops s'est refusé à interpréter ce résultat au regard de son avis final sur les mesures d'application de Solvabilité 2, dans lequel il a conseillé à la Commission de durcir les paramètres de calcul de la solvabilité pour tirer les leçons de la crise. Mais les assureurs européens, eux, n'ont pas tardé à faire le lien. Ces résultats « confirment que le secteur est bien capitalisé, ce qui explique qu'il ait si bien résisté à la crise », estime ainsi Alberto Corinti, directeur général adjoint du CEA, pour qui la mise en ouvre de Solvabilité 2 «ne doit pas provoquer une augmentation radicale des besoins en fonds propres» des assureurs.trois scénariosDans le détail, les régulateurs ont appliqué trois scénarios à partir de la situation à mi 2009, où les 28 groupes couvraient leur marge de solvabilité à 170 %. Une crise similaire à celle de 2009 ne réduirait leurs fonds propres que de 10 milliards d'euros, sur un total de 303 milliards, avec une marge de solvabilité qui reste couverte à plus de 160 %. Ils seraient certes davantage affectés, mais absolument pas déstabilisés par un scénario de choc d'inflation (marge couverte à 140 %), ou même de dépression très profonde (130 %). B. J.Une crise similaire à celle de 2009 ne réduirait leurs fonds propres que de 10 milliards.
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