Yoplait devrait être vendu d'ici à dimanche

« Ca parait incroyable mais rien est joué ! » Dans l'entourage de PAI, un observateur ne cache pas sa surprise. Celle de voir Sodiaal (la coopérative est propriétaire de Yoplait à 50/50 avec le fonds d'investissement) réussir à faire durer le suspense et monter les enchères à ce point pour sa marque à la petite fleur. La vente du numéro deux mondial du yaourt entre dans sa dernière ligne droite. L'heureux élu sera désigné d'ici à dimanche. Pourtant aucun des sept candidats finalistes ne lâche prise. « Le mexicain Lala, le suisse Nestlé et l'américain General Mills sont très crédibles, mais le français Lactalis, le chinois Bright Foods ou même le fonds Axa Private Equities sont encore en course, tandis que Bel s'éloigne », explique-t-on chez PAI. « Nous n'étions plus dans les tractations mais nous revenons aujourd'hui », confirme Lactalis. Chacun s'adonne à une opération lobbying de grande ampleur. A commencer par Bright Foods. Le chinois multiplie les rencontres politiques et les opérations séduction auprès du grand public. Il met notamment en avant un développement massif de la marque en Asie, qui pourrait générer 200 millions d'euros de ventes sur la seule Chine. Mais sa candidature serait très difficile à défendre auprès des agriculteurs français. dernière minuteDe son côté, Bel, qui a tous les attributs du bon français, semble moins convaincre en raison de son manque de savoir faire dans le yaourt et du prix proposé trop faible : 600 millions d'euros initialement, contre près de 900 millions pour le chinois. Nestlé, quant à lui, a de grandes chances. Son nom sonne français et il pourrait offrir à Yoplait son réseau international de distribution. Mais le suisse doit encore s'enlever une épine : celle de sa co-entreprise créée en 2005 avec Lactalis, qui donne à ce dernier le contrôle de la production et de la distribution de ses marques comme La laitière. Une alliance avec General Mills aurait été envisagée. Les deux sont déjà liés par une co-entreprise dans les céréales depuis 1989. Mais Nestlé préférerait faire cavalier seul. Difficile désormais de savoir quelles seront les tractations de dernière minute. « Cela va sa dénouer brutalement dans les jours qui viennent », prédit-on simplement chez PAI. Le Fonds stratégique d'investissement (FSI), n'a pas déposé d'offre, mais s'est dit prêt à prendre une participation pour accompagner le développement de Yoplait. S. L.
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