La Française des jeux avance ses pions dans les paris en ligne

La Française des jeux (FDJ) profite à fond de son statut de monopole public. Alors que les futurs opérateurs de paris sportifs doivent attendre l'ouverture officielle du marché prévue pour la Coupe du monde de football, la loterie nationale enchaîne les partenariats exclusifs. La FDJ a ainsi enfin annoncé un accord, en gestation depuis plusieurs mois, avec Orange. L'opérateur télécoms mettra en avant, en exclusivité pendant trois ans, l'offre de paris sportifs et les jeux de loterie de la FDJ. Les clients d'Orange y accéderont soit via le portail Internet d'Orange, soit sur via leur mobile. La FDJ est également présente sur Orange Sport et sur Orange Sport Info, les chaînes de télé à disposition des abonnés ADSL, à travers deux émissions « La Ligue 1 de football tour » et le grand match du samedi soir. à terme, Xavier Couture, le patron des contenus d'Orange, espère animer ses chaînes grâce aux paris en direct. L'accord, essentiellement publicitaire, comporte aussi « un partage de valeur » sur les mises des internautes. En parallèle, la FDJ a renouvelé pour trois ans son partenariat publicitaire avec RTL, la première radio généraliste française. Le monopole parraine depuis quasiment un an une émission de pronostics et un site dédié aux couleurs de ParionsWeb et de RTL. Sur le Web, elle a signé une association exclusive pour 3 ans avec Yahoo et s'est récemment alliée avec TF1. Dans le monde du sport, le monopole public a signé un partenariat avec la Ligue de football professionnel pour les deux prochaines saisons pour 3 millions d'euros par an. Elle pourra signer des accords de sponsoring avec les clubs de football, en manque de partenaires. Par rapport aux futurs entrants, le monopole public a l'avantage pour les médias et les fédérations d'être légal. La FDJ, dont le budget publicitaire dépasse les 80 millions d'euros par an, a accru ses investissements publicitaires de 23 % l'an passé, selon Kantar Media. Depuis le début de l'année, elle a dépensé 7,6 millions d'euros sur sa marque ParionsSport. Christophe Blanchard-Dignac, le PDG de la FDJ vise une part de marché de 25 % des paris sportifs sur internet à l'horizon 2012, c'est-à-dire la place de numéro un du secteur. Cela correspond à 300 millions d'euros de mises sur un marché estimé entre 1 et 1,5 milliard d'euros. En 2009, la FDJ a enregistré dans les paris sportifs un chiffre d'affaires limité à 50 millions d'euros, sur un marché de 800 millions d'euros. Pourtant, « cela fait 25 ans que nous proposons du paris sportif grâce au Loto sportif », a rappelé le PDG avant d'ajouter « nous jouons à domicile !». En 2009, l'ensemble de son offre de paris sportifs, sur le web et dans son réseau de détaillants, a contribué pour 8 % de son chiffre d'affaires, de 10 milliards d'euros, soit 783 millions d'euros. La société vise un milliard d'euros d'activité sur les paris sportifs en 2010. Pour séduire les joueurs, l'offre de paris sportifs devrait passer de 150 à 2.500 paris par semaine à terme. Le site devrait être rentable dans trois ans.
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