Daesign joue très sérieusement pour les entreprises

Daesign est une « pure player » des jeux video. Mais en 2003, la société a délaissé les jeux grand public, en crise, pour se repositionner sur les « serious game », autrement dit les jeux professionnels à destination des entreprises. Une orientation payante puisque la PME (25 salariés) d'Annecy (Haute-Savoie) s'est fortement développée pour atteindre, en 2009, un chiffre d'affaires de 1,31 million d'euros (+ 888 % sur cinq ans). Elle mise sur 1,8 million d'euros cette année avec une forte rentabilité (16 %) et s'affirme comme l'un des leaders européens sur ce marché de niche très porteur.« Le serious game représente 10 % de l'e-learning qui lui même ne compte que pour 1 % dans les budgets de formation professionnelle en France. Notre marge de progression est énorme », estime Damian Nolan, directeur commercial et associé, avec Sébastien Beck, de Daesign. La PME a d'ailleurs plusieurs projets qu'elle pourrait financer en 2011 par une levée de fonds d'au minimum deux millions d'euros. « Training Box » pour les PMEDaesign conçoit en collaboration avec ses clients des jeux de rôles interactifs dans les domaines de la formation (management, vente, relations clients, etc.) et du recrutement (découverte du métier, évaluation, conduite d'entretien, etc.). Elle s'intéresse aussi aux thématiques sociétales en entreprise (développement durable, intégration des handicapés, diversité, égalité des chances, etc.). La société compte ainsi une trentaine de clients grands comptes, dont plus de la moitié du CAC 40, et s'intéresse aussi aux PME depuis un an. « Elles sont concernées au premier chef par les formations à la conduite d'évaluation d'entretien annuel, des techniques de vente ou de gestion de projet », souligne Damian Nolan. Il cite ainsi à leur intention la « Training Box », mise au point avec l'organisme Ecofac sur la formation en salle, et les jeux génériques, moins chers que les jeux de création pure. Dans ce dernier cas, il faut compter entre 100.000 et 150.000 euros pour un « serious game » sur mesure digne de ce nom. Comme celui réalisé pour Renault (et ses 18.000 commerciaux) qui a valu à Daesign les premiers prix internationaux « Serious Game » et « Toutes Catégories » des Imagina Awards 2010.Claude Ferrero, à Lyo
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.