L'AMF voit rouge dans le dossier Belvédère

Décidément, le dossier Belvédèrete;dère réserve bien des surprises. Après une horde de créanciers obligataires et Colette Neuville, la présidente de l'Adam (Association des défense des actionnaires minoritaires), c'est au tour de l'AMF (Autorité des marchés financiers) de s'en prendre à la direction de ce groupe de spiritueux. Le gendarme de la Bourse s'est effectivement fendu d'un communiqué mercredi matin indiquant qu'il avait mis en oeuvre une procédure d'injonction administrative à l'encontre de la société et de son président pour non-respect, «?depuis plusieurs mois, d'obligations de publicité et de déclaration liées à des opérations réalisées par les dirigeants, leurs proches ou des personnes assimilées du groupe Belvédèrete;dère sur ses propres titres?». Cette procédure d'injonction administrative est très rare de la part de l'AMF qui se contente, habituellement, d'en formuler trois ou quatre par an sans les rendre publiques. La dernière injonction administrative publique remonte au 5 septembre 2007. Elle était adressée à EFI, un dossier du Marché Libre. Si l'autorité a voulu marquer le coup, cette fois, c'est sans doute parce qu'elle a le sentiment que le marché n'est pas au fait d'informations importantes. dossier épineuxRécemment, l'AMF était d'ailleurs déjà sortie du silence pour enjoindre la même société Belvédèrete;dère de préciser l'identité de ses investisseurs obligataires à la veille d'une assemblée générale extraordinaire prévue pour revoir les modalités de remboursement des Oceane.Le gendarme de la Bourse aurait-il les dirigeants de cette entreprise dans le collimateur ? Interrogé, le patron de Belvédèrete;dère, Jacques Rouvroy, indique qu'il a reçu un courrier de la part de l'autorité le 12 mars dernier, lui demandant en effet une série d'éclaircissements, et qu'il était en train de lui répondre quand il a vu tomber le communiqué mercredi. Il réserve la nature de sa réponse au gendarme de la Bourse. Le numéro un de l'entreprise cotée se dit toutefois étonné de l'acharnement dont il est l'objet. Il ne veut pas polémiquer pour autant.Le dossier Belvédèrete;dère est certes épineux. Suite à une série de rebondissements plus ou moins officiels et partiellement incontrôlés, la firme se retrouve aujourd'hui à la tête d'un auto-contrôle de près de 32 % soit un niveau illégal qu'elle tente de résorber comme elle peut. C'est d'ailleurs à la suite de l'acquisition par ces mêmes dirigeants d'un bloc de titres Belvédèrete;dère que les créanciers obligataires ont demandé, il y a un peu plus d'un an, le remboursement anticipé de leur prêt de 350 millions d'euros, somme que la société ne peut et ne veut rembourser dans l'immédiat. Manifestement, ces achats se sont poursuivis récemment sans que le marché ne l'ait su et c'est bien la raison pour laquelle l'AMF voit rouge. Si le groupe ne donne aucune précision sur ses acquisitions, l'autorité peut transmettre le dossier au tribunal de grande instance qui fixera des délais avec astreintes financières. nRécemment, l'AMF était déjà sortie du silence pour enjoindre Belvédèrete;dère de préciser l'identité de ses investisseurs obligataires.Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des marchés financiers.
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