Depuis janvier, une création d'entreprise sur deux est une auto-entreprise

C'est une confirmation. Un peu plus de deux ans après sa création, l'auto-entrepreneur est désormais solidement ancré dans le paysage entrepreneurial français, comme en témoignent les statistiques de l'Insee dévoilées ce vendredi. En mars, le nombre global de créations d'entreprises, comprenant les auto-entreprises, est en hausse de 11,2 %. Si l'on ne tient pas compte des inscriptions à ce régime social simplifié et allégé, l'augmentation des inscriptions n'est que de 7 %. Plus marquant, une entreprise sur deux créée aux cours des trois premiers mois de l'année est une auto-entreprise. L'Insee en recense 77.562, réparties en majorité dans les secteurs de l'hébergement et de la restauration, du commerce (notamment la réparation automobile), de la construction, des services aux ménages et aux entreprises.Toutefois, le phénomène auto-entrepreneurial n'est pas assez puissant pour empêcher une petite perte de vitesse de la création d'entreprises, tous régimes confondus. En effet, sur un an, leur nombre a reculé de 5,6 %. Au regard du caractère erratique de ces statistiques - les variations mensuelles sont souvent brutales -, il est trop tôt pour conclure à un début de désaffection des Français pour la création d'entreprise, d'autant plus que trois éléments devraient continuer à les pousser à rejoindre les rangs des chefs d'entreprises : les prochaines mesures de simplification issues des Assises qui se dérouleront à partir du 29 avril sur ce thème ; la montée en puissance du régime de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) entré en vigueur le 1er janvier dernier. Pour mémoire, ce dispositif permet aux entrepreneurs individuels qui créent leur affaire ou qui sont déjà installés d'affecter à l'exercice de leur activité professionnelle les biens nécessaires à cette activité (local, matériel, marchandises...), et de séparer ainsi ce patrimoine professionnel de leur patrimoine personnel. Ainsi, en cas de difficultés, seuls les biens composant ce patrimoine professionnel dit d'affectation, peuvent être saisis par les créanciers. Point moins réjouissant, on peut également évoquer le niveau élevé du chômage, puisque 60 % environ des créateurs d'entreprises sont à la recherche d'un emploi. Fabien Piliu
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