Les ventes de voyages sont en panne

Le ciel est chargé de nuages au-dessus de la tête des tour-opérateurs. La dégradation de la conjoncture économique pèse sur le budget des vacances. Les chiffres publiés jeudi sur les vacances d'hiver (du 1er novembre au 30 avril) par le cercle des tour-opérateurs (CETO) illustrent cette prudence. Les clients ont été moins nombreux à partir sur cette période en voyage à forfait (un transport et un hébergement) : 1,78  million de personnes, soit un repli de 4 % en un an. Et ils ont dépensé moins. Le panier moyen est revenu autour de 1.000 euros par personne, en baisse de 3,9 % par rapport à l'hiver précédant. Au cumul, le chiffre d'affaires des voyagistes a chuté cet hiver de 7,8  % pour s'établir à 1,78 milliard d'euros. Leurs marges ont été soumises à rude épreuve. La baisse des budgets consacrés aux vacances a tout particulièrement pénalisé les destinations long courrier, qui étaient habituellement recherchées l'hiver. Elles ont affiché le plus fort recul  : ? 5,7  %. Dans le même temps, les voyages moyens courriers ont reculé de 3,3 % et les séjours organisés en France de 2,8 %. « De nombreuses destinations qui étaient habituées à des rythmes de progression de 5 à 7 % par an ont enregistré cet hiver une baisse de leur fréquentation » , souligne René Marc-Chikli, le président du CETO. C'est le cas du Mexique, de la République Dominicaine, ou encore du Maroc et de la Tunisie. Si les clients abandonnent les forfaits, ils ne renoncent pas forcément à partir. Les ventes de vols secs se sont envolées de 6,5 %, avec 1,06 million de clients cet hiver et un prix moyen en retrait de 4,8 %. Au total, le volume d'affaires de la billetterie est ressorti à 417 millions d'euros (+ 1,4 %), notamment sous l'impulsion d'opérateurs tels que Go Voyages. ventes de dernières minutesLes clients qui ne sont pas partis en vacances cet hiver ne semblent pas pressés de s'évader cet été. Les réservations de voyages à forfaits rentrent au compte-goutte. « À peine un tiers des capacités disponibles ont été réservées. Le marché va être dominé par les ventes de dernières minutes », prévient Florent Vighier, porte parole de la marque Marmara. Avril a été « sinistré » (? 7,8 %), suivi du « tramatisme de l'éruption du volcan islandais en mai ». À la mi-juin, le retard n'était pas comblé et les tour-opérateurs attendaient toujours que les ventes d'été démarrent.
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