Le marché auto américain porté par les ventes peu rentables aux flottes

Oui, le marché automobile américain repart. Mais le rebond ne provient par des ventes aux clients particuliers, considérées comme vertueuses par les experts. Non, les volumes outre-Atlantique sont essentiellement tirés par les livraisons aux flottes, qui ont progressé d'un tiers sur cinq mois, selon la banque de données d'Autodata. Soit presque trois fois plus vite que celles aux particuliers. Un canal de ventes qui n'est guère favrorable à la rentabilité des constructeurs. Pis: la forte progression du marché en mai (+ 21,4 %) a été due notamment aux loueurs. Des transactions réputées particulièrement peu profitables. Le nombre de voitures vendues à des particuliers le mois dernier ressortait même à un très faible niveau de 8,8 millions de véhicules à peine sur une base annualisée, contre 8,9 millions en avril. D'ailleurs, le marché américain dans son ensemble ne devrait pas retrouver son niveau de 2007 (16,1 millions d'unités)... avant 2014, selon Alix Partners. signaux positifsLes constructeurs restent donc circonspects. Ils n'en affichent pas moins des signaux positifs. Alors que son retour en bourse se précise, GM a annoncé jeudi qu'il comptait accroître sa production de 56.000 unités outre-Atlantique, en laissant ouvertes la plupart de ses usines durant la période des congés d'été. Le groupe revoit aussi à la hausse le nombre de concessionnaires qu'il souhaite conserver aux États-Unis. Il devrait finalement en garder 900 de plus que prévu pour mieux servir ses clients. Chrysler, lié à Fiat depuis sa sortie de faillite, a, lui, décidé de recruter 1.100 salariés, pour introduire une deuxième équipe dans son usine de Jefferson North à Detroit, qui assemble le nouveau Jeep Grand Cherokee. Sergio Marchionne, son directeur général, a même assuré récemment qu'il pourrait relever sa prévision de bénéfice sur l'ensemble de l'année et l'introduire en Bourse plus tôt que prévu. Autre signe positif d'un regain d'activité aux États-Unis: Toyota a annoncé jeudi qu'il allait mener à bien la construction d'une nouvelle usine dans le Mississippi, suspendue en décembre 2008. Alain-Gabriel Verdevoye
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