Les candidats mongols à la Bourse attisent les convoitises

Les sociétés de mines d'or, d'uranium et de charbon de la Mongolie font rêver les places financières, notamment asiatiques. En effet, depuis que le pays a dévoilé ses intentions d'exploiter ses innombrables ressources naturelles, de faire appel aux capitaux étrangers et de coter à cette fin certaines de ses sociétés en Bourse, plusieurs opérateurs étrangers - hong-kongais, coréens, japonais et même britanniques - regardent de près le dossier. « Idéalement, la Mongolie souhaiterait faire coter ses sociétés sur son propre marché, expliquent certains experts, cependant les officiels réalisent que l'entreprise risque d'être difficile voire inefficace ». La Proximité de Hong KongDe fait, la comparaison est sans appel : la place d'Oulan Bator (bien que leader mondial avec une hausse de près de 50 % depuis janvier) enregistre en moyenne 100.000 dollars de transactions quotidiennes, contre 64 milliards de dollars à Hong Kong... Oulan Bator pourrait donc opter pour des doubles cotations, notamment pour certaines sociétés, comme la mine de cuivre et d'or Oyu Tolgoi ou encore celle de charbon de Tavan Tolgoi. De l'ensemble des places citées, Hong Kong apparaît comme le débouché le plus naturel pour les sociétés mongoles. La proximité des deux pays, l'attrait de la Chine pour les matières premières mais aussi les valorisations plus élevées qu'offre la place chinoise sont autant de raisons qui militent en faveur de ce tandem. « Il y a déjà six à huit sociétés cotées à Hong Kong qui détiennent des actifs en Mongolie », explique Lawrence Fok, un des porte-parole de Hong Kong Exchange & Clearing, citant notamment South Gobi Resources, société basée à Vancouver qui exploite du charbon sur place. « Nous avons déjà rencontré plusieurs sociétés mongoles, ajoute-t-il sans citer de nom ni donner d'échéances, mais nous sommes également intéressés par d'autres groupes du monde émergent, notamment du Kazakhstan, du Tadjikistan, de Russie et d'Indonésie ». Hong Kong a la cote, mais elle n'est cependant pas la seule sur cette affaire. La Corée du Sud dit également vouloir attirer les petites et moyennes entreprises mongoles. Et suit de près les futures privatisations qu'envisage de réaliser le gouvernement mongol. Le Japon se positionne également, même s'il privilégie les sociétés nouant des partenariats avec les groupes nippons. Enfin, La City aimerait elle aussi sa part du gâteau. Notamment pour alimenter son marché AIM dédié aux sociétés de croissance. M. B.
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