Buffalo Grill retrouve de l'appétit pour des acquisitions

estaurationLes crises, Buffalo Grill connaît. L'enseigne, spécialiste de la viande grillée, a survécu notamment à la crise de la « vache folle » et au scandale sur la qualité de ses produits. La morosité actuelle de la consommation n'effraie pas cette entreprise, qui aborde cette période avec une structure financière saine après la mise en place d'un nouveau tour de table (un groupe d'investisseurs mené par Abénex a remplacé le fonds Colony).Confrontés à un marché de la restauration qui recule de 6,2 % cette année, ses 325 restaurants limitent leur repli d'activité à 3,2 % au premier semestre 2009, par rapport à la même période l'an passé. Sur la première moitié de l'année, ils affichent 290 millions d'euros de chiffre d'affaires. Ils devraient atteindre 600 millions d'euros sur l'ensemble de 2009 et dégager un bénéfice.Le président du directoire, Jean-François Sautereau, note un « vrai effet » de la baisse des prix dans ses restaurants après la mise en place de la TVA à 5,5 % pour la restauration. « Le véritable enjeu est de retrouver une croissance de fréquentation. Nous avons constaté un frémissement durant les deux mois d'été, qui se poursuit en septembre. » Les produits dont les prix ont été revus à la baisse ont même trop de succès. « Nous avions établi notre nouvelle carte sur la base d'une baisse moyenne de nos prix de 3,5 %, mais les choix des clients se traduisent plutôt par un repli de 5,5 % de nos prix », constate le dirigeant. Retour en BourseSur les résultats, l'impact de cette baisse est compensé par la hausse des volumes. La mise en place de l'eau Cristaline, plus économique, en remplacement d'Évian et de Vittel, s'est traduite par une hausse de 30 % des ventes.Malgré le contexte, Buffalo n'a pas réduit son programme de développement et il ouvre 10 à 15 restaurants par an. Mais son potentiel de développement en France est désormais réduit à une centaine d'emplacements possibles. Le groupe envisage donc de s'étendre à l'international, « plutôt dans le cadre d'un partenariat industriel ». Buffalo Grill retrouve aussi l'appétit et Jean-François Sautereau se déclare prêt à saisir des opportunités de croissance externe qui pourraient apparaître avec la crise. Et il n'exclut pas un retour en bourse à terme pour financer une acquisition. Héléna Dupuy
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.