Malgré la crise économique mondiale, Airbus confirme ses prévisions d'une forte croissance pour le trafic aérien pour les deux prochaines décennies. Selon l'avionneur européen, le trafic passagers va progresser de 4,7 % par an pendant vingt ans ; c'est à peine moins que le taux de 4,9 % estimé il y a dix-huit mois, lors des prévisions précédentes. Cela représente un doublement du trafic en quinze ans. La baisse de 2009, prévue à 3 %, ne sera donc qu'un trou d'air.Ces prévisions confirment la stratégie d'Airbus : ce sont les gros-porteurs qui vont le plus profiter de cette croissance. Alors que l'urbanisation continue à progresser dans les pays émergents, le transport entre la quarantaine de « mégavilles » du monde (plus de 10.000 passagers par jour) progresse particulièrement vite. Or de plus en plus d' aéroports frôlent la congestion, à l'image de Heathrow, à Londres. « En 2007, aux États-Unis, les compagnies ont gaspillé 740 millions de gallons US de carburant, en raison de retards liés aux encombrements, soit 32.000 vols Londres-New York », a expliqué Airbus.Ainsi, sur les 25.000 avions supplémentaires nécessaires (de plus de 100 places) d'ici à vingt ans, Airbus table sur 1.700 très-gros-porteurs (plus de 400 passagers, type A380) et 6.250 bicouloirs (entre 250 et 400 passagers, types A330, A340 puis A350). Au total, ce marché représente 61 % du marché en valeur.Dernier élément, Airbus parie sur un renouvellement un peu plus rapide que prévu initialement des flottes existantes pour des problèmes de prix du carburant essentiellement. « Les avions actuels consomment deux à trois fois moins que de vieux appareils, et nous tablons sur un prix du pétrole autour de 100 dollars pour 2015 », note l'auteur des prévisions, Laurent Rouaud. Éric Albert, à Londre

latribune.fr

18 Sept 2009, 1:51

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