Meilleurtaux dévoile son « ? plan de reconquête ? »

créditÇa passe ou ça casse. Au bord de la faillite, Meilleurtaux tente de se relancer avec un « plan de reconquête », comme l'annonçait « La Tribune » le 9 septembre. Ce projet stratégique sur 2009-2012 vise un retour à l'équilibre dès l'an prochain, et la rentabilité en 2011. Un vrai défi pour le courtier en crédit immobilier, qui a perdu 14 millions d'euros en 2008 (sur 39 millions de revenus) et s'achemine vers une perte de 19 millions cette année. Mais Christian Camus ? nommé directeur général après le licenciement fin 2008 du PDG et fondateur Christophe Crémer pour une faute lourde qu'il conteste en justice ? assure avoir les moyens de ses ambitions. « La société a bénéficié de deux lignes de crédit de 10 millions chacune de la part de l'Écureuil cette année, et devrait être recapitalisée en fin d'année de façon à retrouver des fonds propres positifs », annonce-t-il. Retiré de la cote cet été, Meilleurtaux pourrait bénéficier d'une injection d'environ 25 millions. Pariant sur le développement du courtage, qui ne représente qu'un quart du marché français, contre 40?% en Espagne et 60?% au Royaume-Uni, Meilleurtaux veut se donner les moyens de profiter de la reprise qui semble s'amorcer, avec l'objectif de porter sa part de marché de 3 % à 4 %. Le courtier a ainsi reçu 45.000 dossiers en août, soit plus qu'en 2007 et 2008.interrogationsPrésenté lundi au comité d'entreprise, qui a rendu un avis négatif du fait des risques de licenciement, le plan de reconquête vise à réduire les coûts fixes et à repositionner Meilleurtaux en « courtier multispécialiste » sur les crédits immobiliers, le réaménagement de crédits, l'assurance (emprunteur, dommages et santé) et le « patrimonial » (assurance-vie et défiscalisation immobilière). « Nous avons une base importante de clients satisfaits, mais pas d'autres produits à leur proposer », souligne Christian Camus, qui veut exploiter le potentiel de ventes croisées et « répondre aux besoins des clients tout au long de leur cycle de vie ».Certains, au sein de l'Écureuil, s'interrogent toutefois sur la pertinence pour une banque de détenir un courtier. « Ce paradoxe a précipité le déclin de Meilleurtaux, qui a perdu son indépendance en passant sous le contrôle de l'Écureuil mi-2007 sans bénéficier des synergies espérées », explique un proche du courtier. Il a ainsi perdu son partenariat avec le Crédit Mutuel, tandis que la filiale immobilière de l'Écureuil, Nexity, a créé son propre courtier. Mais pour Christian Camus, « les 420.000 dossiers reçus par Meilleurtaux chaque année offrent un potentiel de synergies. Depuis juin, nous avons ainsi conclu un partenariat avec Nexity pour lui transmettre les dossiers des particuliers qui viennent sur notre site afin d'évaluer leur capacité d'endettement mais n'ont pas encore trouvé un bien. Nous discutons aussi avec Foncia, Guy Hoquet et Century 21 », tous membres du groupe BPCE (Écureuil?Banque Populaire). À plus long terme, le courtier réfléchit à une offre destinée aux professionnels et aux PME. Benjamin Jullie
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