Lors de la remise hier du prix de l'Audace créatrice, le Premier ministre a présenté le soutien aux TPE et aux PME comme une priorité gouvernementale pour ne pas « rater la reprise ». François Fillon a d'abord voulu rassurer les chefs d'entreprise sur les conséquences de la réforme de la taxe professionnelle (TP). Avant les derniers arbitrages, plusieurs milliers de PME de main-d'?uvre, notamment dans l'intérim, et le conseil, auraient été pénalisées. Le Premier ministre a donc indiqué que des « mécanismes d'écrêtement et d'abattements permettront d'atténuer les contre-effets de la réforme ». Outre le plafonnement à 3 % (au lieu de 3,5 % auparavant) de la contribution économique territoriale qui remplace la TP, François Fillon a annoncé que cet impôt serait soumis à un deuxième plafonnement qui tiendrait compte de la part de la valeur ajoutée dans le chiffre d'affaires. Des abattements sont, par ailleurs, prévus pour les entreprises dont le chiffre d'affaires est inférieur à 1 ou 2 millions d'euros. Enfin, pour limiter le coût immédiat de cette réforme, un dispositif d'étalement sur cinq ans de la hausse de la cotisation complémentaire est prévu. trésoreriEÀ côté de cette réforme, François Fillon met surtout l'accent sur les questions du financement des entreprises et de soutien à leur trésorerie. Il a annoncé la prolongation sur 2010 des produits Oséo d'aide aux PME créés dans le cadre du plan de relance, ainsi que la garantie des crédits bancaires de court terme. Il a aussi souhaité que le Fonds stratégique d'investissement puisse intervenir au capital des PME, quelle que soit leur taille, avec le renfort de dotations supplémentaires. Le Premier ministre veut aussi que soient examinés « les moyens d'accroître la part d'assurance-vie investie dans les PME ». Cette préoccupation quant au financement des entreprises devrait se retrouver dans la définition par la commission Juppé-Rocard des priorités du grand emprunt. Anne Eveno

latribune.fr

18 Sept 2009, 1:48

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