Depuis le 1er janvier, une femme qui vient de donner naissance ou d'adopter un enfant bénéficie automatiquement de quatre trimestres de retraite. En sus, quatre trimestres supplémentaires peuvent, au choix du couple, lui être attribués, être attribués au père ou partagés entre eux deux s'ils réussissent à prouver qu'ils s'occupent de l'éducation de leur enfant à part égale. Cette décision doit être prise dans les six mois qui suivent le quatrième anniversaire de l'enfant ou son adoption.Or c'est seulement au moment de prendre leur retraite que les mères et pères de famille auront toutes les données en main pour effectuer le bon choix. Financièrement, les quatre trimestres de bonus ont intérêt à être attribués au plus gros salaire. Donc dans la très large majorité des cas au père de famille. S'il est cadre et que des retraites complémentaires entrent en jeu, l'impact sur sa retraite sera plus fort et le couple bénéficiera d'une pension globale plus importante.Mais attention, ce raisonnement est purement théorique. D'abord parce qu'il induit que le père va toujours gagner davantage que la mère. Or il est possible qu'après avoir mis sa vie professionnelle entre parenthèses pour élever ses enfants, celle-ci bénéficie d'un boom de carrière, alors que son mari reste au chômage pendant dix ans. Ensuite, parce qu'il suppose que le couple ne se sépare pas : ce qui n'a, statistiquement, qu'une chance sur deux d'être vrai. M. P.

latribune.fr

18 Févr 2010, 23:51

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