« Technip

Après une remontée spectaculaire de son cours, qui a été multiplié par 2,3 depuis octobre 2008, Technip fait son entrée lundi au CAC 40, à la place d'Air France. Cette arrivée sous les projecteurs coïncide avec le renforcement du Fonds stratégique d'investissement (FSI) au capital du parapétrolier. Interview de son PDG, Thierry Pilenko.Technip entre au CAC 40. Qu'est-ce que cela va changer pour l'entreprise et pour vous ?Cela a été une vraie surprise pour nous. Une bonne surprise. En augmentant la visibilité de Technip, cela va peut-être attirer de nouveaux actionnaires, ce qui serait positif. Mais cela va surtout renforcer notre obligation de tenir nos objectifs. Le marché a notamment apprécié ces derniers mois nos résultats légèrement supérieurs à nos attentes. Quant à moi, cela ne va rien changer à mon travail. Entrer au CAC est la conséquence de nos bons résultats. Cela ne peut pas constituer un objectif.La montée du FSI à 5 % du capital de Technip met-elle le groupe à l'abri des OPA tant redoutées il y a quelques années ?Je ne pense pas que le FSI se soit renforcé, après avoir hérité des 2,6 % de la Caisse des dépôts, pour protéger Technip. Avec 90 % de flottant, le groupe n'est d'ailleurs pas à l'abri d'une OPA. Et il n'en a pas besoin. On ne peut pas rester sur des modèles anciens. Il faut accepter que de temps en temps des industriels réfléchissent à des montages qui fassent sens pour l'entreprise et ses actionnaires. C'est la vie normale d'une entreprise. Le meilleur gage de stabilité pour Technip, c'est sa capacité à délivrer de bons résultats. Plus de 50 % de nos actionnaires sont des fonds de pension américains, intéressés par le long terme. Cela dit, le FSI peut attirer d'autres actionnaires français.Vos clients les pétroliers se sont-ils remis à passer des commandes ?Après l'attentisme qui a régné depuis le début de l'année, nous observons un foisonnement d'appels d'offres ces dernières semaines. Mais ces procédures ne vont se concrétiser dans les carnets de commandes qu'au cours de la seconde moitié de 2010. La pression sur les prix se poursuit, après la baisse de 15 % à 20 % intervenue depuis un an sur les coûts de construction. Le secteur de l'énergie reste de toute façon un peu à l'écart de la crise car les besoins énergétiques resteront importants dans le futur. De gros projets viennent d'ailleurs de nous être confiés, comme la raffinerie de Jubail de Total et Saudi Aramco ou le terminal flottant de liquéfaction de Shell ? une première mondiale.
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