Coup de frein sur les cessions de murs d'hôtels en 2009

HôtellerieLes transactions sur les murs d'hôtels n'échappent pas au marasme de l'ensemble du marché immobilier. Selon le bilan de l'investissement hôtelier en France depuis le début de l'année, dressé par le cabinet Christie and Co, le marché des biens hôteliers « doit faire face à une profonde récession », tant en nombre qu'en montants. Les transactions portant sur des montants supérieurs à 10 millions d'euros sont devenues rares, constate cette étude. Après dix ventes ayant dépassé ce seuil en 2008, dont la cession des murs du Prince de Galles pour 141,5 millions d'euros, seules quatre transactions significatives ont été enregistrées en 2009. Et, cette année, un seul dossier a franchi la barre des 25 millions (la vente des murs et fonds du Radisson Boulogne), contre cinq l'an passé.crise du créditCette situation est la conséquence d'abord de la restriction des financements bancaires. « La crise du crédit est principalement pointée du doigt pour avoir précipité cette chute des ventes, réduisant sensiblement le nombre d'acheteurs potentiels », constate l'étude. D'autre part, l'intérêt pour ce type d'immobilier est freiné par la prise en compte de la dégradation des ratios d'exploitation des établissements. En cumul à fin août, le revenu par chambre, indice clé de la performance dans l'hôtellerie, qui associe le prix de vente et le taux d'occupation, a chuté de 9 % à 10 % par rapport à l'an passé à la même époque. Dans ces conditions, les créanciers redoutent « des difficultés à rembourser des prêts contractés sur des projections optimistes », souligne Christie and Co.« attentisme général »« Les conséquences de cette pénurie du crédit ont notamment contraint les acheteurs à renforcer leur apport. » Les portefeuilles d'actifs ou les opérations à l'unité de taille supérieure à 30 millions d'euros sont actuellement « difficilement cessibles ».Le marché « est marqué par un attentisme général de la part des acheteurs qui restent dans le besoin de retrouver la confiance des investisseurs et de voir se stabiliser la baisse des performances ». La reprise des transactions devrait débuter par les actifs inférieurs à 10 millions d'euros. Héléna DupuyInfographie2col 90mm
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