Chaque samedi, Stéphane Soumier, animateur de « Good Morning...

Chaque samedi, Stéphane Soumier, animateur de « Good Morning Business » tous les matins de 5?h?30 à 9 heures sur BFM, nous propose son bloc-notes de la semaine.AFFAIRES D'ÉTATParfois les parlementaires sont touchants. Hervé Mariton, par exemple, député courageux, villepiniste hier et toujours pas sarkozyste aujourd'hui. Il s'inquiète des campagnes de lobbying qui commencent avec la perspective du grand emprunt. « Il serait utile de rappeler qu'au bout du bout, c'est le Parlement qui décidera. » Il le croit encore ? Après la semaine que l'on vient de vivre. Chassé-croisé sur EDF d'abord : il fallait voir le sourire gourmand d'Henri Guaino, lundi, quand on lui demandait si la décision était prise, quant au nom du nouveau président : « Quand elle sera prise, vous le saurez? voilà ! » mais il le disait avec une mine à ce point réjouie qu'on se disait qu'en fait la décision était bel et bien prise, et qu'elle lui était sans doute favorable (si vous ne suivez pas tous les détails de ces « feux de l'amour » nucléaires, je vous rappelle qu'Henri (Guaino), souhaite que Pierre (Gadonneix) reste en place un peu plus, histoire de pouvoir jouer sa carte dans un an? La nomination de l'autre Henri (Proglio) ou d'Anne-Marie (Idrac) pourrait contrarier ses plans).Le lendemain, c'est une petite phrase sur la quatrième licence de téléphonie mobile qui va faire dévisser en Bourse le titre Iliad, la maison mère de Free. Ça aussi, c'est étonnant. Ceux qui ont vendu le titre auraient pu se dire qu'après tout une commission administrative indépendante était au travail et que l'humeur présidentielle n'y changeait rien. Mais non ! Personne n'y croit, et même vous M. Mariton, vous le savez parfaitement, « au bout du bout », c'est l'Élysée qui décide. Du prix de la tonne de carbone et sans doute de l'affectation des dizaines de milliards du grand emprunt. CONTRE-FEUXGoldman Sachs s'inquiète. Ces simples mots sont une information. En temps normal, Goldman Sachs ne s'inquiète pas. Les temps ne sont pas normaux. Avec JP Morgan, elle reste seule grande banque d'affaires au monde, mais c'est elle qui concentre toutes les questions sur la régulation financière et qui voit quelques nuages planer sur son business. Dans les frémissements des fusions-acquisitions, on voit surgir de petites structures, autonomes, indépendantes. Personne ne peut les suspecter de servir des intérêts qui dépassent ceux de leurs clients, elles ne sont pas comptables de comportements qui n'ont pas été toujours solidaires au plus dur de la crise. Beaucoup de patrons se sont retrouvés alors lâchés dans le vide, ils ont bien l'intention de présenter la facture à leur banquier. Alors les représentants de Goldman Sachs en France ont entrepris une tournée d'explication : « Sur cette crise-là, nous avons eu raison avant les autres, rien de plus, nous avons su nous dégager des actifs les plus toxiques avant la tempête », me dit un des membres de l'équipe à Paris, « mais nous n'avons pas de potion magique qui nous rende invincibles. Quant à nos relations avec le pouvoir américain, je vous assure qu'elles sont une source de défiance dont on se passerait bien ». Un adage, à Wall Street, dit que « l'argent ne pousse pas sur les arbres, sauf chez Goldman Sachs », on comprend, qu'en ce moment, la banque voudrait que ses feuilles soient un peu moins brillantes. nle bloc-notes de stéphane soumie
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