Le débat tourne à la lutte fratricide

« Il y a bien des différences qui doivent être conciliées mais, franchement, le désir d'adopter une réforme du système de santé est si fort que nous allons résoudre ces problèmes et voter cette loi cette année. » Président de la commission des Finances du Sénat, le démocrate Max Baucus en est convaincu : les « conservateurs fiscaux » et les élus progressistes de son parti finiront par s'entendre et permettront à Barack Obama de promulguer dès 2009 une loi accordant aux États-Unis un système de santé quasi universel.bon augureLa semaine dernière, l'adoption par cette commission d'un projet de loi d'un coût de 829 milliards de dollars sur dix ans, avec l'appui de la sénatrice républicaine Olympia Snowe, a été jugée de bon augure dans le camp démocrate majoritaire au Congrès. Mais deux projets de réforme différents ont été adoptés en commission au Sénat tandis que trois autres circulent à la Chambre des représentants... Au cours des prochaines semaines, chaque chambre tentera de fusionner ses différents textes afin qu'un projet de loi soit voté en séance plénière. Sénateurs et représentants nommeront ensuite des négociateurs chargés de trouver un compromis qui sera soumis aux parlementaires.D'âpres batailles fratricides seront livrées pendant ce parcours d'obstacles. Au Sénat, la commission de la Santé a voté en faveur de « l'option publique », le nouveau système de couverture fédéral défendu par Barack Obama, devant entrer en compétition avec les assureurs du privé. Mais la commission des Finances y a renoncé pour privilégier le développement de mutuelles à but non lucratif. Les trois textes de la Chambre des représentants sont favorables à « l'option publique »? mais diffèrent sur son financement.La commission des Finances du Sénat veut permettre à 94 % des actifs de bénéficier d'une assurance santé en 2019, contre 83 % actuellement. Mais des démocrates réclament un projet plus ambitieux. Il est donc peu probable qu'une loi soit votée d'ici à Thanksgiving, soit le 26 novembre, comme l'avait promis le vice-président Joe Biden. Éric Chalmet, à New York
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