Où aller chercher le rendement ? Par Pascale Besses-BoumardHo...

Où aller chercher le rendement ?Par Pascale Besses-BoumardHormis les actions point de salut ? C'est un peu l'antienne que déclamaient à l'envi nombre de « boursiers » dans les années 1980, avec ce détail que, sur le long terme, les actions dépassaient toutes les classes d'actifs, que ce soit l'immobilier, les obligations ou l'or. Mais depuis 2010, le topo n'est plus du tout le même et les vieux « boursiers » peuvent manger ce proverbe avec leur chapeau. Le constat est même plutôt amer pour feu ce roi des placements : sur dix ans, les actions arrivent bonnes dernières après l'or et les obligations. Il faut dire que les crises intervenues en 2001 et en 2008 ont laissé des traces douloureuses sur les anciens fleurons de la cote. Et les entreprises ont la lourde tâche aujourd'hui de regagner la confiance de ceux qui ont parfois perdu l'essentiel de leurs économies lorsqu'ils n'avaient pas eu la bonne idée de diversifier leur épargne. Alors faut-il jeter le bébé avec l'eau du bain ? On a bien évidemment envie de dire non. Et pour des raisons objectives, les sociétés cotées délivrant de bons résultats depuis plus d'un an. Et ce, malgré un contexte macroéconomique pas toujours très encourageant. À force de réduction des coûts, de restructuration du bilan, d'efforts pour aller exporter leur savoir-faire, nombre d'entreprises réussissent ainsi à enregistrer de très belles performances et à voir l'avenir tout aussi positivement. Autant d'éléments susceptibles de relancer la machine boursière et de doper les cours des meilleurs élèves. Et ce, d'autant plus facilement que les niveaux de taux d'intérêt n'ont jamais été aussi bas et que ce vecteur constitue un formidable carburant pour tous les véhicules cotés.Seulement voilà, les actions font toujours peur, pour des raisons d'ailleurs tout à fait objectives : selon une enquête récemment réalisée par Opinionway, les Français rechignent à acheter des actions car ils ne connaissent toujours pas bien leur fonctionnement, déficit d'information qui les pousse à trouver cet investissement risqué. La crise de confiance des Français pour les actions est-elle amenée à durer ? Le salon Actionaria qui ouvre aujourd'hui ses portes pour deux jours devrait constituer un bon baromètre. Il sera intéressant de voir si les petits porteurs retrouvent de l'appétence pour ce véhicule d'épargne et quel accueil ils comptent réserver à tous les émetteurs venus se présenter.
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