Au Medef, Laurence Parisot tente de calmer le jeu

Face aux attaques, Laurence Parisot est restée un temps silencieuse. Mais ce mardi, la présidente du Medef a décidé de répondre aux nombreuses critiques qui ont suivi la démission, début janvier, du directeur général délégué et le départ, en décembre, de la Fédération de l'agroalimentaire du Medef. « Il est temps d'arrêter cette pré-campagne indigne à l'égard des chefs d'entreprise de notre pays », a déclaré Laurence Parisot. Se sentant « archisolide sur ses bases », la « patronne des patrons » a défendu son bilan au « service des entreprises ». Elle dispose d'un petit répit puisque le débat préélectoral devrait être suspendu jusqu'au conseil exécutif du mois prochain qui validera le calendrier et les modalités précises du scrutin pour la présidence de l'organisation. En nommant Jean-François Pilliard, le délégué général de l'UIMM, à la tête de la commission « protection sociale », elle donne aussi un gage à la métallurgie. Enfin, lundi dans « Les Échos », Denis Kessler (Scor), que la rumeur disait tenté d'entrer dans la course, s'est dit non-candidat.paix des bravesReste à savoir combien de temps cette paix des braves tiendra. Ce mercredi, Laurence Parisot réitérera devant la cour d'appel de Paris sa plainte pour diffamation à l'encontre de Daniel Dewavrin, ancien président de l'UIMM, qui avait déclaré publiquement que Laurence Parisot était au courant des retraits en liquide de la métallurgie. En première instance, la présidente du Medef avait été déboutée, les juges estimant que la diffamation n'était pas établie. Un nouveau revers conforterait ceux qui regrettaient de voir les différends patronaux étalés devant les tribunaux. Dans quelques semaines, la décision du conseil de prud'hommes sur le licenciement pour faute grave de Jacques Creyssel, l'ancien directeur général, sera aussi scrutée avec attention.Surtout, la nomination de Jean-François Pilliard n'a pas totalement levé l'hypothèque UIMM sur le scrutin estival. La Fédération de la métallurgie a, en effet, bien pris soin de rappeler que cette décision n'entravait en rien son « autonomie » sur le choix, qu'elle effectuera en mars, du candidat qu'elle soutiendra. La campagne risque donc de redémarrer très vite?
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