STRONG>Etes-vous déçu de tomber sur un club français alors qu'il y avait seulement une chance sur sept ?Jean-Michel Aulas (à gauche sur la photo) : Non, je ne suis pas déçu. La déception appartiendra à celui qui sera battu. Aujourd'hui, on ne fait que le tirage d'une opposition. Le côté positif, c'est d'avoir un affrontement qui, sur le plan des déplacements, ne nécessitera pas de longues heures de vol... Jean-Louis Triaud : C'est exactement ce que l'on redoutait. Ce n'est pas tout à fait ce que l'on espère dans une compétition européenne. On souhaitait un adversaire étranger. C'est un peu dommage. Il fallait jouer une équipe étrangère pour que ce quart ait un parfum d'Europe. Qui est le favori ?Jean-Louis Triaud : Lyon est favori ! L'OL possède une expérience des matchs de haut niveau en Ligue des champions plus importante que la nôtre. Jean-Michel Aulas : Si on regarde la hiérarchie du championnat cette année et l'ambition de Bordeaux de tout gagner, c'est Bordeaux qui sera favori. En plus, les Girondins joueront le match retour à Chaban-Delmas. Ceci étant, ça va être un match très disputé... Est-ce une bonne chose pour le foot français de pouvoir compter sur un demi-finaliste ?Jean-Michel Aulas : Je suis très heureux pour le foot français. Si Bordeaux passe, on supportera Bordeaux, et même lors de la finale. Souvent, quand on rencontre de grandes équipes à ce stade de la compétition, ce sont nos adversaires qui vont en finale et la gagnent. Si nous devions perdre, je souhaite que Bordeaux fasse comme Manchester, Barcelone ou Porto avant, c'est-à-dire aller au bout.Jean-Louis Triaud : Lyon va s'installer à Bordeaux pour plusieurs jours car le match de championnat tombe à la même période que le match retour de Ligue des champions (7 avril en Ligue des champions et 17 avril en championnat, ndlr). Pour le discours d'accueil, on ne fera pas d'efforts en anglais, en espagnol ou en italien ! Il faut que ce soit le match de l'amitié et de la bonne humeur. J'espère qu'il faudra s'habituer à ce genre de confrontations. C'est bon signe pour la santé du football français.
Interview croisée de présidents de Lyon et Bordeaux : « Il faudra s'habituer à ce genre de confrontations »
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