David Cameron à Paris pour prouver son engagement « constructif » enEurope

Pour sa première visite à l'étranger, David Cameron va rencontrer ce jeudi soir Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Le nouveau Premier ministre britannique veut tenter d'atténuer son image d'eurosceptique dur, grâce à une rencontre avec son homologue français, suivie d'un entretien avec la chancelière allemande Angela Merkel, vendredi.L'Europe reste un point de friction potentiel entre la France et la Grande-Bretagne. David Cameron est celui qui a sorti le Parti conservateur du PPE, le groupe de droite du Parlement européen, et a créé à la place une nouvelle formation politique composée de partis anti-européens. Il a aussi déclaré vouloir rapatrier des pouvoirs de Bruxelles vers Londres, en particulier sur les affaires intérieures (immigration, police...). Après l'excellente entente entre Nicolas Sarkozy et Gordon Brown, les relations franco-britanniques risquent-elles de se refroidir ?Downing Street et l'Elysée se veulent tous les deux rassurants. « Les Britanniques ne vont pas chercher l'affrontement », estime une source au Quai d'Orsay. David Cameron a indiqué de son côté qu'il serait un « partenaire constructif ». Il avait déjà arrondi les angles lors d'une rencontre avec le président français à Londres le 12 mars dernier, avant la campagne électorale. Ses premières décisions confirment cet apaisement. Son ministre des Affaires européennes, David Lidington, est un conservateur modéré. Il a aussi accepté la régulation sur les hedge funds, votée ce mardi à l'Ecofin (même si la directive finale n'est pas encore adoptée).Le leader britannique est également ouvert pour avancer sur l'un des principaux dossiers : un rapprochement dans le domaine de la défense entre les deux pays. Alors que la rigueur budgétaire s'annonce des deux côtés de la Manche, des commandes de matériel en commun pourraient par exemple être imaginées, même si rien de concret ne doit être décidé ce jeudi soir.dossiers épineuxAutre sujet que Nicolas Sarkozy voudra évoquer : le nucléaire civil. EDF veut construire quatre EPR en Grande-Bretagne, mais les libéraux-démocrates s'opposent aux centrales nucléaires. Ils ont officiellement promis de s'abstenir sur le sujet, et les conservateurs s'engagent en leur faveur, mais la France voudra des confirmations de la part de David Cameron.Cependant, derrière cette entente initiale, des dossiers épineux se profilent. Le premier est le budget de l'Union européenne, dont l'augmentation prévue est jugée « inacceptable » à Londres. Le second, à terme, est la renégociation de la politique agricole commune. Bref, les Britanniques restent des Britanniques... n
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