« L'alliage Airware a autant sa place dans les avions que le composite »

Airware est un nouvel alliage. Quels sont ses atouts pour l'aéronautique ?Avec Airware, c'est une nouvelle page de l'industrie aéronautique qui se tourne. Nous sommes à bord de l'avion de demain. Cette technologie unique au monde, qui a nécessité dix ans de développement par Alcan, combine une gamme d'alliages de basse densité à de nouvelles prestations de service comme du design ou du recyclage. Elle va permettre d'alléger le poids des avions de façon très significative - de 20 % à 30 % selon les pièces - et de réduire les coûts d'assemblage et de maintenance. Airware offre de fait une plus forte résilience à la fatigue et à la corrosion. Enfin, et j'y tiens beaucoup, cette nouvelle gamme d'alliages est 100 % recyclable. Le processus de recyclage est déjà breveté. Airware est-il un concurrent sérieux au composite ?L'avion tout composite n'existe pas. Et tout métal non plus. Airware évolue très bien dans un environnement hybride. Cette technologie a autant sa place dans les avions que le composite. Et d'ailleurs Airbus et Bombardier ne s'y sont pas trompés en misant sur Airware. Airbus l'a choisi pour son futur long-porteur A350 (ailes et certaines parties du fuselage) et Bombardier pour le CSeries (fuselage). Ces contrats atteignent plusieurs centaines de millions d'euros.Où sera produit Airware ?En France, à Issoire, notre site de production consacré à l'aéronautique, et à Voreppe, notre centre de recherche et développement. Nous allons investir 42,5 millions d'euros sur ces deux sites dès 2012. On peut imaginer aussi des applications dans les trains, les bicyclettes... M. C., à Farnborough(*) Groupe Rio Tinto Alcan.Christophe Villemin, président d'Alcan Global Aerospace
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