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Passera, passera pas ? La National Treasury Management Agency, l'agence qui gère la dette publique irlandaise, doit émettre ce mardi des emprunts à échéance janvier 2014 et octobre 2018, pour un montant total de 1 à 1,5 milliard d'euros. Or l'inquiétude des investisseurs au sujet des finances publiques irlandaises a été ravivée vendredi par un article de l'« Irish Independant », évoquant une étude de la banque Barclays, selon laquelle l'Irlande pourrait avoir besoin d'une aide du Fonds monétaire international (FMI).Le sang des investisseurs n'a fait qu'un tour, si bien que, en séance, vendredi, les taux des emprunts d'État irlandais à 10 ans ont bondi jusqu'à 6,298 % (contre 5,917 % jeudi soir), un niveau jamais atteint depuis l'entrée de l'Irlande dans la zone euro. Et les CDS (« credit default swaps ») irlandais, qui couvrent les investisseurs contre le risque de défaut du pays, se sont envolés de 38 points par rapport à jeudi, pour atteindre eux aussi un niveau record, à 428 points de base. À telle enseigne que, selon le « Financial Times », la Banque centrale européenne serait intervenue vendredi pour calmer les tensions sur la dette irlandaise, en achetant des emprunts irlandais, pour quelques dizaines de millions d'euros.FébrilitéC'est donc en vain que le ministre irlandais des Finances, Brian Lenihan, et le FMI lui-même se seront acharnés à démentir cette rumeur d'une aide financière à l'Irlande, vendredi. Il faut dire que les investisseurs ont quelques raisons d'être nerveux. Avec un déficit budgétaire qui, rapporté au produit intérieur brut (PIB), est le plus élevé de l'Union européenne, l'Irlande se trouve de surcroît en butte à une croissance anémique et à la crise de son secteur bancaire, lequel a grand besoin de capitaux. C. L.
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