Après celles des pâtes, des pommes de terre ou du café, les étiquettes des poissons risquent bien de flamber dans les rayons des supermarchés. En effet, Findus, la marque leader en France (56 % du poisson pané), est en train de négocier une hausse de ses tarifs de 15 % avec la distribution. Selon nos calculs, cela ferait grimper le prix du paquet de 20 bâtonnets de Croustibad de 3 à 3,45 euros. De quoi calmer les ardeurs des amateurs de poissons panés ! Mais voilà, assure Matthieu Lambeaux, le directeur général de Findus France, l'entreprise n'a pas le choix. Depuis un an, en raison de la raréfaction des espèces, les prix du saumon rose du Pacifique, du cabillaud d'Atlantique ou du colin lieu ont augmenté de respectivement 57 %, 21 % et 87 %. « Nous allons perdre 4,5 millions d'euros de marge brute en 2010 et environ 10 millions en 2011 si nous ne faisons rien  », déplore le dirigeant. Comme pour les pâtes alimentaires, la matière première représente en effet l'essentiel des coûts de revient du produit  : 75 % pour les poissons panés et 90 % pour le poisson nature. Or le poisson représente 60 % de l'offre Findus, à côté des plats cuisinés et des frites. Nouvelle croisadePar ailleurs, les perspectives du marché sont bonnes. Après deux ans de stabilité, le marché du surgelé repart, à 3 % de croissance depuis le début de l'année. Et les ventes de Findus (leader avec 7,7 % du total) augmentent encore plus rapidement : de 11 % en 2009 et 10 % sont prévus pour 2011. « La distribution veut stabiliser les promotions, qui dynamisaient les ventes, ce qui nous encourage à être plus prudents dans nos prévisions », explique Matthieu Lambeaux. Après les portions individuelles et les poissons nature en sachet - plusieurs innovations qui, selon lui, ont beaucoup participé à la hausse des ventes - une quarantaine de nouveautés supplémentaires seront lancées en 2011. Tous les produits seront alors garantis sans huile de palme. Après s'être fait dès 2002 le chantre de la pêche durable et responsable, avec des approvisionnements 100 % certifiés dès 2007, Findus s'est lancé dans cette nouvelle croisade en 2008 et annoncera la semaine prochaine la fin de l'utilisation de cette huile considérée comme facilitant les maladies cardio-vasculaires. Sophie Lécluse

latribune.fr

21 Sept 2010, 13:46

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