Les banques européennes reviennent en force sur le segment des émissions d'obligations samouraïs

À la recherche de refinancement bon marché, alors qu'elles doivent rembourser des échéances importantes en 2010 et 2011, les banques européennes sont très actives sur le marché japonais. Au troisième trimestre, elles ont placé 499,7 milliards de yens (4,5 milliards d'euros) de dette, soit 58 % des émissions totales « d'obligations samouraïs », ces titres de dette émis au Japon par des entreprises étrangères. En septembre, les opérations se sont multipliées sur ce segment qui s'était gelé plus de quatre mois après la faillite de Lehman Brothers. Le 2 septembre, Barclays a ainsi placé 143 milliards de yens, la plus grosse opération depuis Lehman, puis HSBC et Credit Suisse ont émis respectivement 109,6 et 103,7 milliards de yens les 3 et 8 septembre. Dernière opération en date, BNP Paribas a émis 59,3 milliards de yens d'obligations le 10 septembre, son premier placement « samoura depuis mars 2007.Ce mouvement intervient alors que les banques européennes doivent refinancer 240 milliards d'euros de dette en 2010 et 765 milliards en 2011. Les établissements profitent de conditions de financement très favorables liées au très bas niveau des taux et des primes de risque sur le marché nippon. L'opération à trois ans de Barclays a ainsi été conclue avec une prime de risque de 55 points de base sur le swap de référence, contre une prime de 90 points lors de son émission en dollars du 14 septembre. Sur le marché japonais, le contrat swap à trois ans, qui permet d'échanger des flux d'intérêts variables contre des flux fixes, s'établit à 0,43 %, contre 1,64 % dans la zone euro. Rassurés par la publication des « stress tests » européens le 23 juillet, les investisseurs japonais profitent de leur côté du surcroît de rémunération de ces opérations. Selon les indices Merrill Lynch, les investisseurs japonais bénéficient d'une prime de 133 points de base sur les « obligations samouraïs », contre 35 points sur les titres japonais. J. B.
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