C'est ce mardi matin que France Télécome;lécom présentera son « Nouveau contrat social » à la presse. Les syndicats de l'opérateur télécoms, eux, en ont pris connaissance dès vendredi, lors d'une réunion avec le directeur des ressources humaines, Bruno Mettling. La tâche s'annonçait délicate pour ce dernier, France Télécome;lécom ayant connu une nouvelle vague de suicides de ses salariés entre fin août et début septembre : cinq agents se sont donné la mort en moins de quinze jours, ce qui porte à 23 le nombre de suicides chez France Télécome;lécom depuis le début de l'année. Pour mémoire, 35 collaborateurs du groupe s'étaient suicidés, en 2008 et 2009.Selon l'AFP, le Nouveau contrat social, que les 102.000 salariés de l'opérateur recevront à leur domicile dans les prochains jours, formalise les engagements sociaux pris par le directeur général de France Télécome;lécom, Stéphane Richard, lors de la présentation de son projet d'entreprise à la presse, le 5 juillet. À savoir le recrutement de 10.000 personnes d'ici à 2012, un meilleur accompagnement des salariés dans leur parcours professionnel, la fin de l'hypercentralisation des décisions, la mise en place d'un « réseau » destiné à mieux cerner les risques psychosociaux. Le document évoque également une évolution des pratiques de management et une « rétribution équitable », fondée à la fois sur des augmentations générales et sur des augmentation individuelles.Mais les syndicalistes interrogés vendredi par l'AFP n'ont pas caché leur scepticisme. « Il faut aller beaucoup plus loin », estime Christian Mathorel, de la CGT, soulignant que « la crise sociale interne persiste ». « La situation est préoccupante, pire qu'en mai, lorsque les salariés avaient encore de l'espoir », renchérit Patrick Ackermann, du syndicat SUD, dont les propos s'appuient sur un rapport de médecins du travail. De la même façon, Nabyl Beldjoudi, de FO, juge que ce Nouveau contrat social « ne comblera pas le fossé entre discours et réalit頻. C. L.

latribune.fr

21 Sept 2010, 13:47

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