Paris et Berlin déterminés à réformer le système monétaire international

La guerre des monnaies figurera en tête des priorités du G20 finance qui se tiendra vendredi et samedi à Gyeongju, en Corée du Sud. Les grands argentiers des principales puissances économiques de la planète devaient préparer le sommet des chefs d'Etats et de gouvernements qui se tiendra du 11 au 13 novembre à Séoul. Mais la tempête sur le marché des changes a bousculé l'ordre des priorités. La réforme du système monétaire, que Nicolas Sarkozy appelle de ses voeux, semble plus que jamais s'imposer. En annonçant que la Réserve Fédérale allait enclencher une deuxième vague de rachat de bons du trésor, Ben Bernanke a provoqué un courant vendeur sur le dollar. De l'autre côté, de nombreuses économies émergentes sont confrontées à une appréciation non souhaitée de leurs monnaies portées par des entrées massives de capitaux. La zone euro, qui a plus que jamais le sentiment de porter l'essentiel de l'ajustement, commence à sérieusement s'agacer de la situation. L'Allemagne et la Russie ont apporté mardi leur soutien à Paris. Faire de l'architecture monétaire future une des priorités de la présidence française du G20 est « un très très bon choix et l'Allemagne soutiendra la France très activement sur ce chantier », a dit la chancelière allemande à l'issue d'un sommet franco-germano-russe à Deauville. Le directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn a pour sa part fait valoir que les pays émergents confrontés à une hausse trop rapide de leurs devises pouvaient, s'ils le jugeaient nécessaire, recourir au contrôle des changes même s'ils disposent d'autres instruments tels que l'accumulation de réserve, le durcissement de la politique fiscale ou encore la baisse des taux d'intérêt. Xavier Harel
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